Mayotte : les faits de délinquance "en baisse depuis trois mois", selon Annick Girardin

"Les faits de délinquance" à Mayotte "sont en baisse depuis trois mois", a affirmé mardi la ministre des Outre-mer Annick Girardin, lors des questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale.
La ministre des Outre-mer répondait à une question du député LR de Mayotte Mansour Kamardine, relayée par le député de la Manche Philippe Gosselin, sur une dégradation de la sécurité et une hausse de la violence dans l'île de l'océan indien depuis le début de la crise sanitaire.

Evoquant "une situation catastrophique" à Mayotte, avec des "vols en bandes organisées", "l'attaque d'une caserne de pompiers", "des magasins pillés", le député Gosselin a demandé que les effectifs des forces de l'ordre soient "ajustés" à "la réalité de l'île" et aux vrais chiffres de la population, qui ne sont "pas de 265.000" (chiffre Insee) mais "400.000 habitants", selon lui, en ajoutant l'immigration clandestine.
 
 

"Faits ponctuels"

La ministre a assuré que si des "images fortes" ont circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux, concernant des rassemblements de jeunes autour de combats de boxe malgré le confinement et le couvre-feu, "il convient de distinguer les faits de délinquance" qui sont "en baisse depuis trois mois, de -45%", pour ce qui est des "vols et agressions de personne".

Selon elle, "il y a eu deux nuits de phénomènes", avec "des jeunes désoeuvrés", a-t-elle dit, évoquant "des faits ponctuels". "On a mobilisé au maximum les forces sur place", a affirmé la ministre, citant "le renforcement des forces de l'ordre avec l'opération Résilience" des forces militaires qui "prennent en charge les stocks alimentaires et la protection des commerces", "le couvre-feu" instauré depuis le début du confinement, "un engagement systématique des forces mobiles" et "la mobilisation de véhicules blindés".
 
  

Un "déni", selon le député Kamardine

Une réponse "dans le déni", selon le député Mansour Kamardine. Dans la nuit de dimanche à lundi, une caserne de pompiers à Kahani a été attaquée, des véhicules vandalisés, du matériel volé et des pompiers caillassés par une cinquantaine de personnes.
 
Début mai des affrontements ont eu lieu dans le sud de Mamoudzou entre les forces de l'ordre et quelques centaines de jeunes rassemblés autour d'un combat de boxe qui refusaient de se disperser.