D'après les données publiées par l'Insee ce mercredi, quatre logements sur dix étaient faits de tôle lors du recensement de 2017 à Mayotte. Une nouvelle progression de l'habitat fragile dans une île où les conditions de logement sont toujours préoccupantes.
Tôle, bois, végétal ou terre : à Mayotte, quatre logements sur dix sont considérés comme fragiles d'après une étude de l'Insee parue ce mercredi. L'analyse porte sur des données de 2017 et montre que la part d'habitats précaires ne diminue pas d'année en année.
En vingt ans, seules les constructions en bois, végétal ou terre ont vu leur nombre réduire significativement, passant de 5900 en 1997 à 600 en 2017. Et si le nombre de construction en dur augmente chaque année, leur part reste stable, aux alentours de 61% depuis 2002.
D'après les chiffres communiqués au Sénat le 7 mars 2018 par la ministre des Outre-mer, presque la moitié de cette population ne serait pas native de Mayotte et il y aurait "45% de personnes étrangères en situation irrégulière".
Ces personnes sont fortement représentées dans les habitats fragiles : 65% des habitants de nationalité étrangère vivent dans une maison en tôle, selon l'Insee, contre 25% des Français nés à Mayotte ou à l'étranger et seulement 3% des Français nés dans un autre département.
Ainsi, 81 000 personnes n'avaient pas accès à l'eau courante dans leur logement, soit un habitant sur trois en 2017. C'est un peu plus de la moitié des habitations en tôle mais également 12% des logements en dur.
L'électricité reste également absente dans 10% des logements mahorais, quelque soit le type de bâti utilisé. Le confort sanitaire (WC, douche, évier) manque aussi dans 95% des habitations fragiles. Enfin, la surpopulation des logements est bien plus représentée à Mayotte où 73% des résidences sont concernées, contre 10% au niveau de l'hexagone.
À noter qu'à Mayotte, plus de huit habitants sur dix vivent sous le seuil de pauvreté. C'est six fois plus qu'au niveau national.
En vingt ans, seules les constructions en bois, végétal ou terre ont vu leur nombre réduire significativement, passant de 5900 en 1997 à 600 en 2017. Et si le nombre de construction en dur augmente chaque année, leur part reste stable, aux alentours de 61% depuis 2002.
Les étrangers plus mal logés
Peu coûteuses et rapides à édifier, les constructions en tôle augmentent à mesure que Mayotte voit sa population croître, note l'institut. En effet, la démographie mahoraise a explosé ces dernières années, la population ayant été multipliée par onze en l'espace de soixante ans. Ainsi en 2017, l'île comptait 256 000 habitants.D'après les chiffres communiqués au Sénat le 7 mars 2018 par la ministre des Outre-mer, presque la moitié de cette population ne serait pas native de Mayotte et il y aurait "45% de personnes étrangères en situation irrégulière".
Ces personnes sont fortement représentées dans les habitats fragiles : 65% des habitants de nationalité étrangère vivent dans une maison en tôle, selon l'Insee, contre 25% des Français nés à Mayotte ou à l'étranger et seulement 3% des Français nés dans un autre département.
Conditions précaires
En plus d'être plus vulnérables, notamment face aux catastrophes naturelles ou aux incendies, ces logements fragiles souffrent d'un manque d'équipement qui rend les conditions de vie très difficiles.Ainsi, 81 000 personnes n'avaient pas accès à l'eau courante dans leur logement, soit un habitant sur trois en 2017. C'est un peu plus de la moitié des habitations en tôle mais également 12% des logements en dur.
L'électricité reste également absente dans 10% des logements mahorais, quelque soit le type de bâti utilisé. Le confort sanitaire (WC, douche, évier) manque aussi dans 95% des habitations fragiles. Enfin, la surpopulation des logements est bien plus représentée à Mayotte où 73% des résidences sont concernées, contre 10% au niveau de l'hexagone.
À noter qu'à Mayotte, plus de huit habitants sur dix vivent sous le seuil de pauvreté. C'est six fois plus qu'au niveau national.