Mayotte toujours en manque d'eau en raison d'une situation météorologique déréglée

La situation météorologique restait perturbée jeudi à Mayotte, toujours touchée par une importante pénurie d'eau en raison du retard de la saison des pluies, et qui connaît "un nombre important de cas "de diarrhées", peut-être lié aux restrictions d'usage de l'eau, selon l'Agence régionale de santé.
Alors que la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts se prépare à partir de lundi sur le territoire pour faire le point sur cette crise de l'eau, le cyclone Enawo, qui a fait au moins 5 morts à Madagascar, a "perturbé" une saison des pluies déjà déréglée, a confirmé jeudi le délégué départemental de Météo-France, Bertrand Laviec. 
 
 

Très peu de pluies à Mayotte

Actif dans l'océan Indien depuis mardi, le cyclone a déstabilisé les flux de mousson sur le 101e département français, dont la saison des pluies a débuté en mars, avec près de quatre mois de retard. Il a ainsi très peu plu sur le territoire depuis le début de la semaine, alors que Mayotte subit une forte pénurie d'eau, qui a conduit la préfecture de l'île
à couper l'eau domestique deux jours sur trois dans 8 communes du sud et du centre de l'île depuis la fin décembre. 

 

Conséquences sur la santé

Depuis le 28 février, et la mise en place d'un plan d'urgence "eau" à Mayotte par la ministre des Outre-mer, les coupures d'eau ont été légèrement allégées et interviennent un jour sur deux.

Un enfant allant remplir ses bidons en eau potable près du village de Tsararano, durant la période de sécheresse.

Dans un communiqué de la préfecture de Mayotte daté du 1er mars, la Cellule interrégionale d'épidémiologie de l'océan Indien a alerté sur "un nombre plus important de consultations pour des cas de diarrhées dans les régions Centre et Sud touchées par les tours d'eau", ajoutant que cette situation "paraît résulter de la dégradation des conditions d'hygiène liées aux restrictions d'usage et tours d'eau sur l'île".
 
Lors de la présentation du plan d'urgence fin février, la ministre et le président du syndicat intercommunal de l'eau Moussa Mouhamadi, avaient assuré qu'il n'y avait pas de remontées de problèmes sanitaires liés à l'alimentation en eau.