Le travail ne manquera pas pour le ou la futur.e député.e de la deuxième circonscription. On connaîtra dans la soirée de ce dimanche 7 juillet les résultats du second tour des élections législatives, qui oppose Anchya Bamana pour le Rassemblement national et Mansour Kamardine pour Les Républicains. Les dossiers ne manquent pas sur ce territoire, qui comprend le sud de Mamoudzou et toutes les communes au sud à partir de M'tsangamouji et Tsingoni.
Près de trois habitants sur dix n'ont pas de médecin dans leur commune
Si la problématique de l'accès aux soins est générale dans le département, comme le montrent les débats soulevés par la dérogation dont bénéficient depuis ce mercredi à Mayotte les médecins diplômés en dehors de l'Union européenne, cet enjeu touche particulièrement le centre et le sud. Près de 70% des habitants de la circonscription n'ont pas de médecin dans leur commune, c'est le cas d'un habitant sur deux pour les dentistes. Un peu plus d'un habitant sur dix n'ont pas non plus accès à une pharmacie dans leur commune. C'est à chaque fois de dix à vingt points de plus que dans la première circonscription.
La flambée de l'insécurité à Dembéni et Tsingoni
Difficile d'attirer les professionnels de santé, le territoire n'est pas très attractif en raison notamment de l'insécurité. Les caillassages et les barrages sont fréquents sur l'ensemble du territoire. En fin d'année, les communes de Dembéni et de Tsingoni avaient notamment été frappées par de nombreux faits de violences : des affrontements et un camion de gendarmerie incendié à Tsarano, un supporter de foot tué à Combani et des affrontements entre villages à Tsingoni. Ce ne sont que des exemples de récents faits de violences, ces incidents pénalisent les structures touristiques et de loisirs, comme le centre équestre d'Hajangua qui dénonçaient des pertes "catastrophique."
L'usine de dessalement d'Ironi Be
Les élus de la prochaine mandature devront aussi s'atteler à la crise de l'eau. La consommation d'eau à Mayotte dépasse la production possible, les tours d'eau sont toujours maintenus un jour sur trois malgré le passage de la saison des pluies. L'objectif annoncé est d'en finir d'ici 2025 avec la mise en service de l'usine de dessalement d'Ironi Bé. Cette solution inquiète déjà les associations environnementales, qui dénoncent "l'impact d'une telle infrastructure serait catastrophique, notamment sur la mangrove, le milieu marin et sa biodiversité, mais également l'ensemble des activités de pêche et de tourisme qui en dépendent."
Toutes ces problématiques devraient être inscrites dans un projet de loi Mayotte. Si tous les candidats et élus mahorais s'accordent sur la nécessité d'une loi-cadre pour le département, reste à savoir quelle majorité potentielle portera ce projet durant la prochaine mandature.