La fédération France Nature Environnement (FNE) a saisi la CNDP, une autorité administrative indépendante, pour obtenir un débat public sur le projet de mine d'or à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, qu'elle juge néfaste notamment pour l'environnement, selon un communiqué de l'ONG ce mercredi.
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La Commission nationale du débat public (CNDP) est une instance chargée d'informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte dans les décisions sur les projets ayant des impacts sur l'environnement et des enjeux socio-économiques significatifs. Ses 25 membres proviennent d'horizons divers (parlementaires, élus locaux, membres du Conseil d'État, de la Cour de cassation, de la Cour des comptes, associations, patronat, syndicats...).
La fédération FNE a saisi lundi la CNDP pour obtenir "l'organisation d'un débat public relatif au projet d'exploitation aurifère de la Compagnie minière de la Montagne d'or, en Guyane et en métropole", précise le communiqué. Ce projet est porté par un consortium russo-canadien NordGold/Columbus Gold.
Les opposants au projet dénoncent la proximité du site avec deux réserves biologiques. Ils s'inquiètent aussi de millions de tonnes de déchets à stocker (des boues issues du processus pour détacher l'or de la roche avec du cyanure) et des besoins énergétiques "énormes, évalués à 20% de la consommation électrique actuelle de la Guyane" qu'il va falloir satisfaire. FNE demande qu' "un réel débat public, sous l'égide de la CNDP, s'engage et implique aussi l'ensemble des territoires, de Cayenne à Saint Laurent du Maroni".
Selon elle, les montants des travaux avaient été "évalués en mai 2017 à 266 millions d'euros", soit "un niveau largement supérieur au seuil minimal d'organisation d'un débat public (150 millions)". Mais le 5 juillet, devant la CNDP, le maître d'ouvrage a annoncé "un montant de 80 millions d'euros", affirme FNE. A la suite de la saisine, la CNDP devra enquêter et elle dispose de quelques mois pour décider si un débat doit ou non avoir lieu, a précisé M. Leost à l'AFP.
La fédération FNE a saisi lundi la CNDP pour obtenir "l'organisation d'un débat public relatif au projet d'exploitation aurifère de la Compagnie minière de la Montagne d'or, en Guyane et en métropole", précise le communiqué. Ce projet est porté par un consortium russo-canadien NordGold/Columbus Gold.
Déchets à stocker
"Les caractéristiques, la nature, l'importance et le lieu du projet induisent des enjeux et incidences d'ordre économique, financier, social, sanitaire et environnemental significatifs, non seulement en Guyane mais aussi à l'égard de l'ensemble de la population française", affirme Raymond Leost, responsable du réseau juridique de FNE, cité dans le communiqué.Les opposants au projet dénoncent la proximité du site avec deux réserves biologiques. Ils s'inquiètent aussi de millions de tonnes de déchets à stocker (des boues issues du processus pour détacher l'or de la roche avec du cyanure) et des besoins énergétiques "énormes, évalués à 20% de la consommation électrique actuelle de la Guyane" qu'il va falloir satisfaire. FNE demande qu' "un réel débat public, sous l'égide de la CNDP, s'engage et implique aussi l'ensemble des territoires, de Cayenne à Saint Laurent du Maroni".
Projet "pharaonique"
FNE avait déjà réclamé le 11 juillet un débat sur ce projet qu'elle juge "pharaonique". Elle avait dénoncé "un tour de passe-passe" concernant son coût, fortement revu à la baisse en quelques mois de manière, selon elle, à le faire tomber "sous le seuil minimal" impliquant l'organisation d'un débat.Selon elle, les montants des travaux avaient été "évalués en mai 2017 à 266 millions d'euros", soit "un niveau largement supérieur au seuil minimal d'organisation d'un débat public (150 millions)". Mais le 5 juillet, devant la CNDP, le maître d'ouvrage a annoncé "un montant de 80 millions d'euros", affirme FNE. A la suite de la saisine, la CNDP devra enquêter et elle dispose de quelques mois pour décider si un débat doit ou non avoir lieu, a précisé M. Leost à l'AFP.