La ministre des Outre-mer Annick Girardin à Saint-Martin, vingt mois après l’ouragan Irma

Vue du Fort Louis sur les hauteurs de Marigot à Saint-Martin.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin est arrivée à Saint-Martin samedi pour une visite officielle de deux jours consacrée principalement à la reconstruction de l'île fortement touchée par l'ouragan Irma en septembre 2017.
"Il s'agit de regarder comment on peut avancer encore plus vite pour les citoyens du territoire. Je suis sur le terrain pour rencontrer les citoyens et les élus comme je le fais sur tous les territoires d'Outre-mer", a souligné Mme Girardin à son arrivée. Elle a débuté sa visite par une réunion de travail avec Daniel Gibbs, président du Conseil territorial, et des élus du territoire, avant de rencontrer la Première ministre de Sint Marteen, Leona Marlin-Romeo, avec qui elle a évoqué "la coopération entre les parties française et hollandaise de l'île", a-t-elle précisé dans un tweet.
             

Revendications

Un appel à la grève générale et illimitée avait été lancé à Saint-Martin à partir de jeudi par plusieurs syndicats et collectifs pour une multitude de revendications, concernant notamment les reconstructions post-Irma. Avec des vents de plus de 350 km/h, l'ouragan avait fait 11 morts à Saint-Martin et endommagé 95% du bâti les 5 et 6 septembre 2017. Un an plus tard, seulement 35% des bâtiments avaient été reconstruits.
             
Une cinquantaine de manifestants, en grève depuis plus de deux mois, attendaient samedi la ministre pour évoquer l'intégration de 16 agents de la collectivité dont les contrats n'ont pas été renouvelés en septembre dernier. Mais un changement de programme les a empêchés de l'apercevoir, provoquant leur colère et le blocage du rond-point menant au port, a constaté un journaliste de l'AFP. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour libérer le rond-point bloqué par les manifestants qui ont répliqué par des jets de pierre. Mme Girardin a proposé de rencontrer une délégation dimanche tout en précisant qu'elle n'aurait "rien à apporter de plus sur le sujet qui est lié aux contractuels de la collectivité".