Territoire français d'Outre-mer depuis 1961, Wallis-et-Futuna "ne peut pas demander à l'Etat plus de changements, sans penser à faire évoluer (son) statut", a déclaré vendredi Annick Girardin, au terme d'une visite de cinq jours dans l'archipel.
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Lors d'un entretien accordé à la chaîne Wallis-et-Futuna la 1ère, Annick Girardin a estimé qu'un "nouveau partage" de compétences devait permettre à l'archipel de répondre "à ses défis d'aujourd'hui". Formé de trois royaumes coutumiers - un à Wallis et deux à Futuna -, le territoire est directement administré par l'État, par l'intermédiaire d'un préfet. Un "temps révolu", avait déclaré mercredi David Vergé, le président de l'assemblée territoriale, en accueillant la ministre dans l'hémicycle.
Tout au long de son séjour, la ministre a été interpellée sur la vétusté des établissements scolaires et du réseau routier ou encore la nécessité de désenclaver ce territoire, situé à 16.000 kilomètres de Paris. Sur ce dernier point, Annick Girardin a annoncé la venue d'une mission conjointe de son ministère et de celui des Transports à Wallis-et-Futuna du 10 au 17 avril. Et ce, alors qu'une pénurie de certains médicaments est en cours dans l'archipel, faute de fret aérien disponible.
Si à ce stade, la ministre n'exclut pas d'accorder une aide pour faciliter l'accès au transport aérien, elle dit plutôt "parier" sur le financement de "projets déjà matures", qui "donnent de l'emploi" dans cet archipel où le secteur privé reste marginal et où près de la moitié des actifs de moins de 24 ans est au chômage (chiffres 2016). En 15 ans, la population de ce territoire de 11.562 habitants a chuté de 22%, en raison d'une baisse de la natalité mais surtout d'un exode vers la Nouvelle-Calédonie voisine et la métropole.
Vétusté des infrastructures
Depuis plusieurs années, cette instance représentative de la population milite pour une réforme statutaire, qui confierait davantage de compétences au territoire. Une révision uniquement envisageable "à la condition que nos rois (coutumiers, ndlr) et nos chefferies aient leur mot à dire", a corrigé le député Sylvain Brial, de crainte que cette réforme ne fragilise la légitimité des autorités coutumières.Tout au long de son séjour, la ministre a été interpellée sur la vétusté des établissements scolaires et du réseau routier ou encore la nécessité de désenclaver ce territoire, situé à 16.000 kilomètres de Paris. Sur ce dernier point, Annick Girardin a annoncé la venue d'une mission conjointe de son ministère et de celui des Transports à Wallis-et-Futuna du 10 au 17 avril. Et ce, alors qu'une pénurie de certains médicaments est en cours dans l'archipel, faute de fret aérien disponible.
Vie chère
La vie chère est l'autre préoccupation majeure des habitants de ce petit territoire, où "le niveau général des prix a augmenté de 13,56 % en dix ans", selon l'Institut d'émission d'outre-mer (IEOM). L'un des monopoles les plus contestés est celui de la compagnie aérienne calédonienne Aircalin, qui assure les liaisons domestiques et internationales à "des tarifs parmi les plus élevés au monde", a dit à l'AFP Francis Alary, président d'une association de défense des consommateurs.Si à ce stade, la ministre n'exclut pas d'accorder une aide pour faciliter l'accès au transport aérien, elle dit plutôt "parier" sur le financement de "projets déjà matures", qui "donnent de l'emploi" dans cet archipel où le secteur privé reste marginal et où près de la moitié des actifs de moins de 24 ans est au chômage (chiffres 2016). En 15 ans, la population de ce territoire de 11.562 habitants a chuté de 22%, en raison d'une baisse de la natalité mais surtout d'un exode vers la Nouvelle-Calédonie voisine et la métropole.