Mondial de foot : le Mahorais Samir Saïd Haribou voit une victoire de la France 3 à 1 face à l’Argentine

Alors que le Mondial de foot débute ce 20 novembre, Outre-mer la 1ère a demandé à un jeune footballeur prometteur, le Mahorais Samir Saïd Haribou, ce qu'il pensait des Bleus version 2022. L'occasion aussi de parler de son parcours. ©Carl Behary-Laul-Sirder / Julie Postollec / France Télévisions
Alors que la Coupe du monde de foot a débuté ce 20 novembre, Outre-mer la 1ère a demandé à cinq jeunes footballeurs prometteurs ce qu’ils pensaient des Bleus version 2022. Aujourd’hui, le Mahorais Samir Saïd Haribou, 15 ans, qui a rejoint cet été le centre de formation du FC Lorient après avoir été repéré par l’OM.

Samir préfère s’exprimer sur le terrain qu’à un micro. Mais quand on lui demande quel est son rêve, sa réponse fuse : "Devenir professionnel. Je suis déterminé à marquer des buts et j’ai de l’envie, et je veux tout faire pour réussir mon projet". Cette résolution, il la tient de son modèle, Cristiano Ronaldo. Rien qu’en prononçant son nom, le jeune Mahorais a des étoiles dans les yeux.

Il suivra d’ailleurs de près le parcours de son idole lors du Mondial au Qatar, ainsi que celui des Bleus. "Ils ont des bons joueurs, s’ils ont un bon état d’esprit, ils peuvent gagner la Coupe du monde", jauge-t-il. Parmi les bons joueurs, c’est Kylian Mbappé qui l’ "inspire" le plus : "J’aime ses qualités, sa vitesse, sa finition."

Alors quand on lui demande d’imaginer la finale, il répond sans hésitation : "La France face l’Argentine. Victoire de la France 3 à 1 – Un but de Griezmann et doublé de Mbappé." Évidemment.

"C'est rare pour un jeune"

Toutes proportions gardées, Samir partage certains atouts avec le joueur parisien : "Il a une qualité forte, et c’est pour ça qu’on l’a recruté, c’est sa vitesse et ses appuis, il va très vite, détaille Anaïs Bounouar, entraîneur des U17. Il a aussi une qualité de finition : il est capable de marquer sous tous les angles, avec les deux pieds. C’est plutôt rare pour un jeune. C’est un bon buteur."

Des qualités qu’il va apprendre à développer chez les Merlus. "Parfois, il n’utilise pas sa vitesse, ou il va trop vite, analyse l’entraîneur. Il doit en prendre conscience pour mieux déstabiliser l’adversaire. Comme tous les jeunes, il doit travailler sa réflexion par rapport au ballon et au jeu, et utiliser au mieux ses forces."

Un manque de maturité logique : il n’a que 15 ans et a justement signé un contrat de trois ans avec les Merlus pour progresser.

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OM, TFC, Clairefontaine

Le club breton n’est pas le seul à avoir détecté le potentiel du jeune Mahorais. Après avoir joué chez les Petits Bleus, l’US Ouangani et l’AS Sada à Mayotte, il a intégré à 13 ans le Pôle Espoirs de La Réunion où il a passé deux ans.

Licencié en parallèle au Saint-Denis FC, il s’est fait repérer par l’Olympique de Marseille. Il était alors suivi de près par l’entraîneur des U19, l’un des plus célèbres des joueurs mahorais, Toifilou Maoulida. Celui l’a d’ailleurs accompagné au prestigieux centre de Clairefontaine, où Samir a été sélectionné pour un stage national des moins de 15 ans en mai dernier. 

Il a visiblement été convaincant puisque le sélectionneur des U16 l'a rappelé avec 28 jeunes pour un autre stage national du 5 au 8 décembre 2022, comme le montre ce tweet.

Surtout, c'est lors du premier rassemblement en mai que "le FCL Lorient m’a repéré", suppose Samir. Il ne le dit pas mais le Toulouse FC l’avait aussi appelé à cette époque pour un essai.

C’est donc finalement avec les Merlus que Samir poursuit son aventure. Un groupe dans lequel il s’est déjà parfaitement intégré, trois mois après son arrivée.

"Que ce soit en scolarité, en hébergement ou sur le terrain, il n’y a aucun problème d’attitude", confirme Anaïs Bounouar. Il est "avenant", "dans la communication avec les coéquipiers, les coaches", il est "content d’être là et c’est agréable de travailler avec lui". Un travail qui reste avant tout une passion.