Dans le jeu, les handballeuses françaises restent encore friables et étaient loin de leur niveau affiché contre la Norvège dimanche dernier (victoire 24-23). Mais les coéquipières de la Martiniquaise Coralie Lassource ont tout de même assuré l’essentiel en battant 33 à 22 la République tchèque, un adversaire largement à leur portée.
"Il était hors de question de perdre ce match. On savait que ça n’allait pas être facile de jouer contre cette équipe. […] Notre gardienne nous a bien aidés, et en attaque - surtout dans les un contre un - on les a dominées", jugeait à la fin de la partie Olivier Krumbholz.
Manque d'adresse
Malgré ce large succès, tout n’a pas été parfait et bien fait par les Françaises durant cette rencontre, notamment défensivement. "Ça n’a pas été simple, on a très mal défendu en première période, après on a eu le mérite de bien défendre en deuxième période et on a pu aider notre gardienne Laura Glauser", lâche en fin de match la Martiniquaise Déborah Lassource.
De son côté, le sélectionneur a appelé ses joueuses à hausser leur niveau de jeu. Il a en effet estimé que si les Françaises avaient été plus adroites devant les cages, le score n'aurait pas été le même à la mi-temps. "Maintenant, il faut qu’on récupère et qu’on se remette au travail, pour retrouver l’exigence et la mobilité qu’on avait contre la Norvège", analyse-t-il.
"On aimerait un peu plus"
Vendredi en demi-finale, les Bleues seront opposées à une adversité bien plus élevée que les Tchèques. Elles devraient connaître ce mercredi qui de l’Allemagne ou la Suède viendra les défier sur leur route vers une troisième étoile, après les sacres de 2003 et 2017.
Mais quel que soit l’adversaire, le patron de l’équipe de France se méfie et entend préparer son groupe au mieux pour éviter la désillusion de l’Euro-2022 (défaite en demi-finale contre la Norvège 28-20). "Ce sont deux excellentes équipes, on prendra celle qui gagnera, on se préparera en conséquence", assure-t-il.
Depuis son retour en 2016 sur le banc de la sélection, Olivier Krumbholz connaît parfaitement la recette du succès. Il est de toutes les victoires des Bleues. Mais malgré cette appétence à la réussite, le coach ne veut pas se projeter au-delà de la demi-finale, même s'il confesse : "On aimerait un peu plus".
"Ça fait plaisir, on travaille pour ça"
Du côté des joueuses, c’est la joie. Depuis le début de l’année 2023, elles sont invaincues et aimeraient bien poursuivre sur leur lancée. "Ça fait plaisir, on travaille pour ça, On n’a pas envie de s’arrêter là. […] On est très contentes de ce qu’on fait, maintenant on va hausser notre niveau de jeu pour les prochains matches", annonce la Martiniquaise Déborah Lassource.
Pas en réussite dans tout ce qu’elles entreprennent depuis le début du Mondial, les handballeuses françaises ont tout de même le mérite d’arriver au Danemark dans le dernier carré de cette compétition avec le sentiment du devoir accompli. Invaincues, elles gardent leur étiquette de favorites et s’affirment déjà comme de sérieuses candidates pour défendre leur couronne olympique aux JO de Paris 2024.