Mehdy Metella a bien grandi. Le Guyanais a remporté, jeudi 28 juillet, la médaille de bronze du 100 m nage libre aux mondiaux de natation à Budapest. "Je n'arrive pas à réaliser ce que je viens de faire", a reconnu le nageur qui dispute ce vendredi le 100m papillon.
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Le Guyanais Mehdy Metella a prouvé qu'il avait passé un cap en s'offrant la médaille de bronze du 100 m, sa première récompense mondiale en individuel, jeudi 28 juillet, à Budapest. Mais la France devra encore patienter avant de voir un de ses nageurs sacré sur la distance reine.
"C'est un aboutissement pour Mehdy. Il jouait la gagne, c'est un grand compétiteur mais il est troisième mondial du 100 m, l'épreuve reine", résume Julien Jacquier, son entraîneur depuis quatre ans. "Je n'arrive pas à réaliser ce que je viens de faire", reconnaît de son côté le nageur.
Mercredi, ses 47 sec 65 nagées en demi-finales, meilleur temps et record personnel pulvérisé de près d'une demi-seconde, avaient fait de Metella le Français le plus rapide sur l'aller-retour hors combinaisons, devant Yannick Agnel (47.84). Et n'avaient pas manqué de faire naître les plus grands espoirs. Mais vingt-quatre heures plus tard, c'est le jeune Américain Caeleb Dressel (20 ans) qui a mis un sérieux coup d'accélérateur. Arrivé dans la capitale hongroise avec la meilleure performance mondiale de l'année (47.26), il a encore gagné un dixième pour s'y imposer en 47 sec 17, nettement devant son compatriote Nathan Adrian (47.87), champion olympique en 2012, et Metella (47.89), séparés par seulement deux centièmes.
"Il était peut-être un peu plus fermé, un peu plus stressé par l'événement mais c'était de l'envie, pas de la peur", a décrit Jacquier, par ailleurs admiratif de la nouvelle pépite du sprint américain.
Pour Metella comme pour Dressel, dès vendredi matin, place au 100 m papillon. "Pourquoi pas faire la même chose, ou mieux ?", lance le Français. "Il va y aller avec encore moins de pression, encore plus de détermination", estime Jacquier. "Il avait besoin de valider dans sa tête qu'il faisait partie des meilleurs du monde, il vient de le faire, ça va décupler sa motivation."
L'épreuve reine
Le sprinter de 25 ans, champion du monde en 2015 et vice-champion olympique en 2016 avec le relais 4x100 m messieurs, débloque toutefois le compteur de l'équipe de France au cinquième jour des épreuves en bassin. Il est aussi le premier Français à monter sur le podium mondial du 100 m depuis William Meynard en 2011."C'est un aboutissement pour Mehdy. Il jouait la gagne, c'est un grand compétiteur mais il est troisième mondial du 100 m, l'épreuve reine", résume Julien Jacquier, son entraîneur depuis quatre ans. "Je n'arrive pas à réaliser ce que je viens de faire", reconnaît de son côté le nageur.
Médaille de bronze au 100m nage libre pour Medhy Metella ! Bravo pour cette belle performance ! @MMetella @FFNatation #Budapest2017
— Laura Flessel (@FlesselLaura) July 27, 2017
Une saison inédite
Cette médaille de bronze vient récompenser une saison d'une inédite régularité du Guyanais, à l'entraînement comme en compétition. "Cette année, je n'ai pas grand-chose à lui reprocher", souligne Jacquier. "Il s'est dit que ça valait le coup de nager parce qu'il pouvait faire partie des meilleurs au monde. Jusqu'à présent, il ne s'était pas placé dans cette position-là."Les Metella, une nouvelle fratrie
Après les Manaudou, Laure et Florent, la natation française se découvre une nouvelle fratrie médaillée mondiale: sa soeur aînée Malia (35 ans) était montée sur la deuxième marche du podium du 100 m en 2005.Mercredi, ses 47 sec 65 nagées en demi-finales, meilleur temps et record personnel pulvérisé de près d'une demi-seconde, avaient fait de Metella le Français le plus rapide sur l'aller-retour hors combinaisons, devant Yannick Agnel (47.84). Et n'avaient pas manqué de faire naître les plus grands espoirs. Mais vingt-quatre heures plus tard, c'est le jeune Américain Caeleb Dressel (20 ans) qui a mis un sérieux coup d'accélérateur. Arrivé dans la capitale hongroise avec la meilleure performance mondiale de l'année (47.26), il a encore gagné un dixième pour s'y imposer en 47 sec 17, nettement devant son compatriote Nathan Adrian (47.87), champion olympique en 2012, et Metella (47.89), séparés par seulement deux centièmes.
"Déception, soulagement, fierté"
Un souffle qui a fait osciller le Guyanais, médaillé dès sa première finale internationale sur 100 m, entre "déception", "soulagement" et "fierté". "Entre les 50 mètres et les 75 mètres, je me décale sur (Nathan) Adrian, je lui donne ma vague et il ne fallait pas. Il m'a battu à la touche, c'est sûr. Mais je fais une médaille quand même, (l'Australien Cameron) McEvoy (4e en 47.92, NDLR), il aurait bien aimé le bronze !", lance-t-il."Il était peut-être un peu plus fermé, un peu plus stressé par l'événement mais c'était de l'envie, pas de la peur", a décrit Jacquier, par ailleurs admiratif de la nouvelle pépite du sprint américain.
Mieux sur 100 m papillon ?
"Dressel, c'est vraiment le nouveau phénomène. Gagner la finale en 47 sec 17, ça démontre sa supériorité, parce que même crispé, il arrive à sortir -la - course au bon moment", juge-t-il.Pour Metella comme pour Dressel, dès vendredi matin, place au 100 m papillon. "Pourquoi pas faire la même chose, ou mieux ?", lance le Français. "Il va y aller avec encore moins de pression, encore plus de détermination", estime Jacquier. "Il avait besoin de valider dans sa tête qu'il faisait partie des meilleurs du monde, il vient de le faire, ça va décupler sa motivation."