Monfils-Simon, duel de mal en point

Gaël Monfils et Gilles Simon vont s'affronter pour la quatrième fois de leur carrière samedi à Melbourne
Gaël Monfils affrontera Gilles Simon au 3e tour de l’Open d’Australie. Un duel entre deux amis qui ne sont pas au mieux de leur forme au moment de s’opposer pour une place en quarts de finale.
Pour la troisième fois de suite, Monfils est programmé en "night-session" sur l’un des trois grands courts, preuve de la cote dont bénéficie en Australie le showman de Paris, qui fait aussi tout pour l’entretenir. Après avoir dégommé la tête de série n°18 Alexandr Dolgopolov au premier tour, il est retourné sous le chapiteau mercredi pour ravir Melbourne avec un match à 29 aces et 23 doubles fautes, dont quatre sur balles de match. Un vrai "double-double" pour Monfils , comme en NBA dont il est un fan absolu, lui qui est devenu le premier à réussir un match à plus de 20 aces et 20 doubles fautes à Melbourne depuis un certain Bryan Shelton en 1994. 
Gilles Simon a beau avoir un classement nettement plus flatteur (16e contre 86e mondial), en termes de spectacle il ne tient pas la comparaison et a donc joué ses deux premiers matches sur le court n°6, loin là-bas. Quelque part, ça l’arrangeait car on ne peut pas dire qu’il ait particulièrement brillé jusque-là. Forfait à Sydney la semaine dernière à cause d’un cou bloqué, Simon est loin de son meilleur niveau et se voyait même perdre dès le premier tour. Son classement l’a protégé en lui servant deux adversaires (Volandri, Levine) incapables de profiter de ses faiblesses.

Du sang dans la salive

Arrive maintenant Monfils qui, d’un point de vue médical, ne va pas fort non plus. "J’ai franchi une limite, c’était limite dangereux. J’avais du sang dans la salive, je me suis tordu la cheville, tout ça parce que j’étais fatigué, ça faisait très très longtemps que je n’avais pas été aussi mal sur un court", a-t-il raconté mercredi après sa victoire en cinq sets face au Taïwanais Yen-Hsun Lu. A l’arrêt pendant presque toute la saison 2012 à cause de ses blessures aux genoux, Monfils "récupère moins bien" et se trouve "pénalisé par le manque d’entraînement". "Honnêtement je ne sais pas ce que ça va donner samedi."
Simon tient un discours similaire : "Il y a beaucoup d’interrogations sur ma condition physique", dit-il avant de retrouver son pote qu’il a connu avec des lunettes lorsqu’ils étaient ensemble à Roland-Garros, âgés de 16 ans. Le 16e joueur mondial a l’avantage du classement et dans leurs confrontations directes, où il mène 3-1, dont un succès sur abandon de Monfils , touché au poignet, à Melbourne il y a quatre ans en huitièmes de finale. "Quatre ans ça fait loin. J’ai plus le souvenir d’il y a quelques mois lorsque j’ai joué Gilles et que je me suis refait mal au genou (en octobre à Bangkok). J’espère que je vais être en forme car contre lui il n’y a pas mal de contraintes sur le plan physique. Forcément ça va être long."