Mort d'un bébé à Agen : un couple de Martiniquais mis en examen

Le couple de Martiniquais habitait dans cette rue d'Agen.
Un couple de Martiniquais a été mis en examen, à Agen, samedi 25 novembre, après le viol et la mort suspect de la fillette de la jeune femme âgée de 18 mois.
La mère d'un bébé de 18 mois et son compagnon ont été mis en examen samedi, six jours après la mort de l'enfant qui a subi des coups et un viol, a-t-on appris auprès du parquet.

Violences et viol

Le compagnon, âgé de 30 ans, a été mis en examen pour "violences volontaires par personne ayant autorité sur mineure de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner, viol sur mineure de 15 ans, violences habituelles sur mineure de 15 ans".

"Non assistance à personne en danger"

La mère, 25 ans, a été mise en examen pour "non assistance à personne en danger et non dénonciation de crime". Ils ont été écroués après avoir été entendus pendant cinq heures par le juge d'instruction et la juge des libertés et de la détention.

L'homme, qui vivait avec la jeune femme depuis un mois, "reconnaît les violences traumatiques le jour des faits, des violences habituelles, mais conteste le viol", selon la procureure de la République d'Agen, Manuella Garnier.


L'autopsie du bébé

L'autopsie a révélé que le bébé présentait "des lésions traumatiques avec hémorragie interne dans l'abdomen, des ecchymoses sur le cuir chevelu et lésions génitales avec défloration", a-t-elle précisé.

Le couple s'était présenté aux urgences de l'hôpital d'Agen dimanche matin, avec la fillette en arrêt cardio-respiratoire. L'équipe médicale était brièvement parvenue à ranimer l'enfant mais n'avait pu la sauver.

Pas d'antécédent judiciaire

Après les résultats de l'autopsie, les deux jeunes gens avaient été interpellés jeudi à leur domicile, un studio au fond d'une cour d'immeuble du vieil Agen. Les voisins interrogés ont qualifié ces jeunes de "normaux". Les deux individus étaient sans profession et n'avaient pas d'antécédent judiciaire.

L'association de protection de l'enfance maltraitée, La Mouette, se portera partie civile si elle n'est pas nommée administrateur ad'hoc du bébé par la juge d'instruction en charge du dossier.