Mort d'un enfant polynésien dans le Var : la mère et son compagnon mis en examen

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Malakai, 7 ans, a été retrouvé mort dans la nuit du 12 au 13 octobre dernier. Son beau-père a été mis en examen pour meurtre, sa mère pour non-dénonciation de crime et pour non-assistance à mineur à danger. Trois proches du beau-père ont également été mis en examen.

La semaine dernière, le corps d'un petit garçon a été découvert à La Seyne-sur-Mer, dans le Var. L'autopsie a révélé que l'enfant, d'origine polynésienne, est décédé après avoir reçu de nombreux coups. La mère de Malakai, 7 ans, et son compagnon ont été mis en examen. 

Le beau-père a été mis en examen pour meurtre sur mineur, la mère pour non-dénonciation de crime et abstention volontaire d'empêcher un crime commis contre un mineur, ainsi que non-assistance à mineur en danger. 

Le petit garçon avait été retrouvé mort au domicile de sa mère, dans la nuit du 12 au 13 octobre, après que celle-ci a appelé les secours. Devant les policiers, la mère a témoigné de violences commises sur son fils par son compagnon, et ce à deux reprises au cours des quatre jours précédents le décès. 

La mère, la sœur et le frère du meurtrier présumé ont également été mis en examen pour "non-dénonciation de crime, abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit et non-dénonciation de mauvais traitements infligés à un mineur de 15 ans". Selon le procureur, ils auraient été présents au domicile de la mère de Malakai les jours précédents le drame, et ont donc été témoins des abus dont le petit garçon a été victime.

Les services sociaux étaient alertés

Interpellé dimanche, le beau-père a reconnu les faits. Déjà connu des services de police, il a été condamné à huit reprises, entre 2007 et 2022, pour vols, violences conjugales et menaces et faisait l'objet depuis le 30 août d'un mandat d'arrêt. La mère de l'enfant décédé n'était pas la victime dans ces affaires.

La mère et son fils étaient suivis par les services sociaux depuis 2018. Leur cas avait fait l'objet d'un signalement à la justice en avril 2022, "en raison de carences éducatives et de conduites addictives de la mère et d'un père totalement absent", selon un communiqué du procureur de Toulon. Une mesure d'assistance éducative avait été prononcée par le juge des enfants, mais elle n'avait jamais été appliquée, la mère ne s'étant pas présentée aux rendez-vous. Le juge des enfants lui avait adressé un rappel en septembre.