[Municipales] Le maire d'Outre-mer a-t-il un rôle particulier ?

Dans quelques semaines, les communes d’Outre-mer vont élire leur maire. Ils seront 212 édiles qui officieront parmi les quelques 35 000 maires français. L’éloignement de l’Hexagone et les nombreuses spécificités qu’on connaît Outre-mer changent la pratique de ce mandat. 
 
Une écharpe bleu-blanc-rouge, l’état civil, les arrêtés municipaux… Rien ne distingue un maire ultramarin de l'un de ses collègues hexagonaux. Bref, c’est un maire comme un autre, qui évolue cependant dans un contexte ultramarin parfois un peu particulier.


►Le budget

L’épineux dossier du budget a en effet plus d’impact sur les communes d’Outre-mer. Elles bénéficient pourtant de recettes importantes grâce à l'apport de la fiscalité indirecte, notamment l'octroi de mer. Mais elles ont aussi des dépenses supérieures, nettement, aux communes métropolitaines.


C’est ce qu’a révélé le rapport des députés Jean-René Cazeneuve (LREM) et Georges Patient (LREM), en décembre dernier.
Les communes ultramarines "ont des capacités d'autofinancement trois plus faibles que celles de l'hexagone, ce qui a des conséquences sur leurs investissements", avait expliqué Jean-René Cazeneuve.
 

►De fortes dépenses

Pour les rapporteurs, les fortes dépenses des communes des territoires ultramarins sont liées à des facteurs spécifiques. Géographiques (risques naturels, distances, climat), démographiques (en particulier à Mayotte et en Guyane), sociaux (pauvreté, chômage) ou juridiques (avec par exemple la sur-rémunération des fonctionnaires). De quoi alourdir sérieusement les problèmes de gestion pour les maires ultramarins.
 

►Une proximité renforcée

D’un autre côté, l’étroitesse du terrain peut aussi jouer en la faveur des édiles. Une proximité renforcée, c’est aussi parfois des dossiers plus faciles à gérer.