La Guadeloupéene Mylène Colmar est sur de multiples fronts. Un blog, des activités de formatrice, un site de podcasts et un magazine, entre autres. Interview d’une journaliste complètement dédiée à l'environnement et l'entreprenariat caribéens.
Journaliste, blogueuse et consultante éditoriale, la Guadeloupéenne Mylène Colmar est également une influenceuse reconnue dans son archipel, et même au-delà puisqu’elle est largement suivie dans l’Hexagone, le reste des Antilles, au Canada et même en Afrique. Quand elle n’intervient pas comme formatrice Web ou conceptrice de supports numériques, elle se consacre à sa passion, écrire sur son pays et la Grande Caraïbe sur son blog, et relayer toutes sortes d’informations sur Twitter et Facebook concernant cette région.
En février 2018, Mylène Colmar a également lancé avec son amie Axelle Kaulanjan, avec qui elle a écrit un livre sur le LKP, un podcast dédié aux femmes entrepreneuses, intitulé Objectif Boss Lady, dans un but d’information, de sensibilisation aux nouveaux outils professionnels et de valorisation des parcours. D’une diffusion mensuelle, Objectif Boss Lady en est à son douzième numéro, et son concept va évoluer dès la rentrée prochaine. La même année, en septembre, Mylène Colmar a aussi fondé avec sa compatriote Jessica Brudey le magazine gratuit Foodîles, tiré à 10.000 exemplaires et distribué localement, consacré à la gastronomie caribéenne. Interview d’une créatrice très occupée.
Quel est brièvement votre parcours ?
Mylène Colmar : Mon parcours a été motivé par mon désir de devenir journaliste de presse écrite, un rêve d’enfant. Après avoir obtenu mon baccalauréat littéraire au Lycée général et technologique de Baimbridge, j’ai intégré une classe préparatoire de lettres modernes au Lycée Hélène Boucher à Paris. J’ai ensuite rejoint l’Université Paris IV Sorbonne où j’ai validé une maîtrise de lettres modernes spécialisées en 2004, puis un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) de littérature et civilisation françaises l’année suivante. Souhaitant perfectionner mon anglais, j’ai par la suite vécu quelques mois en Angleterre. En 2007, je suis partie au Canada pour effectuer un certificat en journalisme presse écrite et web à l’Université de Montréal.
Côté carrière, j’ai occupé un poste de secrétaire générale de la rédaction au sein de l’hebdomadaire régional Sept magazine pendant près de deux ans, de 2008 à 2010. J’ai travaillé à Montréal pendant quelques mois comme journaliste adjointe à la rédactrice en chef d’un site d’informations nommé Openfile, en 2011. Cependant, mon expérience professionnelle est majoritairement celle d’une journaliste et consultante éditoriale indépendante, dans le cadre de ma société Plume Caraïbe.
Pouvez-vous présenter votre blog et expliquer son positionnement sur ce que vous appelez la Grande Caraïbe ?
J’ai créé mon blog actuel, Le blog de Mylène Colmar, en 2015. Toutefois, je blogue depuis une dizaine d’années. J’ai eu envie de posséder mon propre support pour évoquer les acteurs, les enjeux, les actualités, le potentiel de ma région, la Grande Caraïbe, en toute liberté. En parlant de Grande Caraïbe, je n’ai rien inventé ! Cette notion était utilisée depuis des années par des historiens, géographes, etc. J’ai trouvé pertinent d’en faire le champ d’écriture et de réflexion pour mon blog, car tous ces territoires caribéens partagent des histoires et des défis communs. Il est vraiment intéressant de les mettre en lumière, de favoriser les échanges et les liens entre nous, Caribéens, via le partage d’informations.
Vous avez lancé avec Axelle Kaulanjan en février 2018 un podcast mensuel intitulé "Objectif Boss Lady". De quoi s’agit-il ?
Axelle Kaulanjan, une communicante connue notamment pour sa plateforme Caribbean Boss Lady et une amie, a eu l’idée de créer ce podcast afin d’évoquer les challenges et problématiques que rencontrent nombre de Caribéennes qui entreprennent, mais aussi leur fournir des conseils et outils, de l’inspiration et de la motivation, via des interviews d’autres femmes et hommes. Elle m’a demandé de participer à la création de ce projet et j’ai accepté parce que mettre en place ce nouveau format me paraissait indispensable et s’inscrivait dans la droite lignée de ce que nous faisions déjà.
Face aux demandes, nous avons fait peu à peu évoluer le format, si bien qu’Objectif Boss Lady s’adresse désormais à tous ceux qui entreprennent. Fabrice David, avec lequel nous collaborions déjà sur d’autres projets, a rejoint l’équipe en cours de route. A partir de septembre prochain, Objectif Boss Lady deviendra Objectif Boss Leadership, afin de mettre encore plus en avant le caractère universel de ce projet.
En 2012 vous avez publié "l’Abécédaire LKP" (Ibis Rouge Editions), également avec Axelle Kaulanjan. Comment se porte la Guadeloupe selon vous 10 ans après la mobilisation historique de 2009 contre la "pwofitasyon" ?
Dresser un bilan reste complexe. D’un côté, il ne fait nul doute que des problématiques majeures perdurent : la cherté de la vie, le dossier de la crise de l’eau, celui criant de l’hôpital, la grande précarité, le taux de chômage élevé, les difficultés de transport, le manque de perspectives pour une partie de la jeunesse, un climat économique plutôt moribond avec nombre d’embûches à affronter pour les entreprises, en particulier les plus petites, etc.
De l’autre, au fil des années, j’ai noté la multiplication des initiatives privées dans différents secteurs (agriculture, numérique, services à la personne, transport de marchandises, etc.), d’où un dynamisme incroyable de beaucoup d’acteurs bien déterminés à réussir chez eux. La Guadeloupe pourrait se porter mieux, mais nombre d’habitants sont à l’œuvre pour qu’un jour, elle se porte bien !
>>> Le blog de Mylène Colmar, c’est par ICI
>>> Objectif Boss Lady c'est par LÀ
En février 2018, Mylène Colmar a également lancé avec son amie Axelle Kaulanjan, avec qui elle a écrit un livre sur le LKP, un podcast dédié aux femmes entrepreneuses, intitulé Objectif Boss Lady, dans un but d’information, de sensibilisation aux nouveaux outils professionnels et de valorisation des parcours. D’une diffusion mensuelle, Objectif Boss Lady en est à son douzième numéro, et son concept va évoluer dès la rentrée prochaine. La même année, en septembre, Mylène Colmar a aussi fondé avec sa compatriote Jessica Brudey le magazine gratuit Foodîles, tiré à 10.000 exemplaires et distribué localement, consacré à la gastronomie caribéenne. Interview d’une créatrice très occupée.
Quel est brièvement votre parcours ?
Mylène Colmar : Mon parcours a été motivé par mon désir de devenir journaliste de presse écrite, un rêve d’enfant. Après avoir obtenu mon baccalauréat littéraire au Lycée général et technologique de Baimbridge, j’ai intégré une classe préparatoire de lettres modernes au Lycée Hélène Boucher à Paris. J’ai ensuite rejoint l’Université Paris IV Sorbonne où j’ai validé une maîtrise de lettres modernes spécialisées en 2004, puis un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) de littérature et civilisation françaises l’année suivante. Souhaitant perfectionner mon anglais, j’ai par la suite vécu quelques mois en Angleterre. En 2007, je suis partie au Canada pour effectuer un certificat en journalisme presse écrite et web à l’Université de Montréal.
Côté carrière, j’ai occupé un poste de secrétaire générale de la rédaction au sein de l’hebdomadaire régional Sept magazine pendant près de deux ans, de 2008 à 2010. J’ai travaillé à Montréal pendant quelques mois comme journaliste adjointe à la rédactrice en chef d’un site d’informations nommé Openfile, en 2011. Cependant, mon expérience professionnelle est majoritairement celle d’une journaliste et consultante éditoriale indépendante, dans le cadre de ma société Plume Caraïbe.
Pouvez-vous présenter votre blog et expliquer son positionnement sur ce que vous appelez la Grande Caraïbe ?
J’ai créé mon blog actuel, Le blog de Mylène Colmar, en 2015. Toutefois, je blogue depuis une dizaine d’années. J’ai eu envie de posséder mon propre support pour évoquer les acteurs, les enjeux, les actualités, le potentiel de ma région, la Grande Caraïbe, en toute liberté. En parlant de Grande Caraïbe, je n’ai rien inventé ! Cette notion était utilisée depuis des années par des historiens, géographes, etc. J’ai trouvé pertinent d’en faire le champ d’écriture et de réflexion pour mon blog, car tous ces territoires caribéens partagent des histoires et des défis communs. Il est vraiment intéressant de les mettre en lumière, de favoriser les échanges et les liens entre nous, Caribéens, via le partage d’informations.
Vous avez lancé avec Axelle Kaulanjan en février 2018 un podcast mensuel intitulé "Objectif Boss Lady". De quoi s’agit-il ?
Axelle Kaulanjan, une communicante connue notamment pour sa plateforme Caribbean Boss Lady et une amie, a eu l’idée de créer ce podcast afin d’évoquer les challenges et problématiques que rencontrent nombre de Caribéennes qui entreprennent, mais aussi leur fournir des conseils et outils, de l’inspiration et de la motivation, via des interviews d’autres femmes et hommes. Elle m’a demandé de participer à la création de ce projet et j’ai accepté parce que mettre en place ce nouveau format me paraissait indispensable et s’inscrivait dans la droite lignée de ce que nous faisions déjà.
Face aux demandes, nous avons fait peu à peu évoluer le format, si bien qu’Objectif Boss Lady s’adresse désormais à tous ceux qui entreprennent. Fabrice David, avec lequel nous collaborions déjà sur d’autres projets, a rejoint l’équipe en cours de route. A partir de septembre prochain, Objectif Boss Lady deviendra Objectif Boss Leadership, afin de mettre encore plus en avant le caractère universel de ce projet.
En 2012 vous avez publié "l’Abécédaire LKP" (Ibis Rouge Editions), également avec Axelle Kaulanjan. Comment se porte la Guadeloupe selon vous 10 ans après la mobilisation historique de 2009 contre la "pwofitasyon" ?
Dresser un bilan reste complexe. D’un côté, il ne fait nul doute que des problématiques majeures perdurent : la cherté de la vie, le dossier de la crise de l’eau, celui criant de l’hôpital, la grande précarité, le taux de chômage élevé, les difficultés de transport, le manque de perspectives pour une partie de la jeunesse, un climat économique plutôt moribond avec nombre d’embûches à affronter pour les entreprises, en particulier les plus petites, etc.
De l’autre, au fil des années, j’ai noté la multiplication des initiatives privées dans différents secteurs (agriculture, numérique, services à la personne, transport de marchandises, etc.), d’où un dynamisme incroyable de beaucoup d’acteurs bien déterminés à réussir chez eux. La Guadeloupe pourrait se porter mieux, mais nombre d’habitants sont à l’œuvre pour qu’un jour, elle se porte bien !
>>> Le blog de Mylène Colmar, c’est par ICI
>>> Objectif Boss Lady c'est par LÀ