Dans neuf mois, les meilleurs nageurs de la planète auront tous rendez-vous à Paris pour tenter de décrocher une médaille olympique. En attendant, pour peaufiner les derniers réglages, les nageurs français pourront se tester à Angers à l’occasion des championnats de France en petit bassin.
La compétition, qui se déroule dans une piscine de 25 m, doit permettre une montée en puissance des Bleus vers les championnats d'Europe en petit bassin en décembre prochain à Bucarest.
"Nous commençons une nouvelle étape dans la préparation des nageurs pour tester à nouveau leurs compétences et leurs stratégies de course à l'approche d'une confrontation internationale d'envergure, explique dans un premier temps le directeur technique national (DTN) Julien Issoulié, avant de poursuivre. L'objectif majeur de cette saison étant les Jeux de Paris l'été prochain, nous nous réjouissons de l'opportunité d'enchaîner des courses sous pression pour tester la capacité des nageurs à y résister."
Maxime Grousset, un retour musclé
Sur un nuage depuis son titre mondial sur 100 m papillon à Fukuoka au Japon, Maxime Grousset replonge avec envie, après être parti se ressourcer chez lui en Nouvelle-Calédonie. Devenu un nouveau cador des Bleus, le nageur de 24 ans s'est concocté un programme chargé à Angers avec pas moins de six courses individuelles.
Sur trois d'entre elles, le 50 et 100 m nage libre ainsi que le 50 m papillon, il retrouvera son rival habituel, le champion olympique 2012 Florent Manaudou (sur 50 m nage libre). Ce dernier, sorti des championnats du monde dès les demi-finales, a pris conscience des erreurs commises au Japon et espère profiter de la compétition angevine pour retrouver la confiance.
Mehdy Metella, le papillon en quête de mue
Après une année post Jeux olympiques de Tokyo 2021 compliquée, le Guyanais Mehdy Metella était au plus mal. Victime d’une dépression, le nageur de 30 ans avait même songé à se suicider.
Mais ça, c'était avant. Depuis quelques mois, le spécialiste du papillon revit dans son nouveau club de natation Étoiles 92 dans les Hauts-de-Seine, en région parisienne. Revenu à la compétition en 2023, l’ancien pensionnaire du Cercle des nageurs de Marseille rêve aujourd’hui de podium à Paris en 2024, à l’occasion des Jeux olympiques.
Mais avant d’atteindre son objectif, son rêve de médaille, Mehdy Metella sait qu’il doit redevenir le papillon le plus rapide de la coulée. À Angers, celui qui a déjà performé à plusieurs reprises en petit bassin aura sans doute à cœur de réaliser une grande performance pour se rassurer à l’approche des échéances cruciales.
Analia Pigrée attendue sur les épreuves de dos
Outre les duellistes du sprint, on guettera également l'état de forme des dossistes Yohann Ndoye-Brouard, Mewen Tomac ou encore la Guyanaise Analia Pigrée. Après sa dernière place en finale des championnats du monde de 50 m dos, la nageuse de 22 ans cherchera à se relancer dans une compétition qui lui a souvent réussi. L’année dernière, elle avait terminé deuxième à Chartres.
Recordwoman de France sur le 50 et le 100 m dos, la Guyanaise sera l’une des nageuses à surveiller lors de ces championnats de France 2023.
D’autres Ultramarins seront aussi de la coulée à Angers et auront de grandes chances de médailles. La Calédonienne Emma Terebo, deuxième l’an dernier sur 200 m dos, visera cette fois l’or. Sa compatriote Lara Grangeon, spécialiste de la nage libre, est aussi engagée, elle qui s'est classée l'an passé deuxième sur le 200 m papillon ainsi que sur le 400 m quatre nages, et troisième sur le 1500 m. Enfin, le Guadeloupéen Joris Bouchaut s'alignera sur plusieurs disciplines en nage libre, il aura aussi son mot à dire.