Huit mois après des Jeux olympiques de Tokyo achevés avec une seule médaille, un été plus chargé que prévu attend les nageurs français.
Après avoir décalé à 2023 les Championnats du monde prévus en mai au Japon en raison de la pandémie, la Fédération internationale a finalement ajouté au calendrier 2022 une édition exceptionnelle des Mondiaux, du 18 juin au 3 juillet à Budapest, en plus des Championnats d'Europe prévus du 11 au 21 août à Rome.
La qualification pour ces deux rendez-vous passe donc par la piscine de Limoges où la Fédération française a fixé des critères de sélection "exigeants", a prévenu le directeur technique national Julien Issoulié.
Mondiaux et Euro en vue
Pour composter son billet, il faudra ainsi réaliser les minima en finale, dans la limite de deux nageurs qualifiés par course pour les Mondiaux et quatre pour les Championnats d'Europe.
À titre d'exemple, Florent Manaudou, seul nageur français revenu de Tokyo avec une médaille (argent sur 50 m nage libre), devra nager en 22 sec 18/100 ou moins samedi pour valider sa qualification.
Ce sera l'occasion pour le colosse de 31 ans de se mesurer une nouvelle fois à Maxime Grousset, qui l'avait dominé sur l'aller simple en décembre dernier à Montpellier.
"On fait du sport pour avoir ces belles rivalités. Il faut de l'adversité pour qu'on se tire vers le haut (...) Je sais que jusqu'à la fin de ma carrière, je serai en confrontation avec lui", a déclaré Manaudou à propos du Calédonien de 22 ans, arrivé au pied du podium du 100 m libre olympique l'été dernier.
On suivra également les performances des sportifs originaires des Outre-mer Analia Pigrée (Guyane), Joris Bouchaut (Guadeloupe), Emma Morel (La Réunion), Julien Berol (Martinique) et Jean-Marc Delices (Guyane). À noter l'absence du Guyanais Mehdy Metella.
La campagne de Paris
La compétition devrait aussi permettre de prendre la température de la relève de la natation française, à moins de deux ans et demi des JO de Paris.
Pour Julien Issoulié, ces Championnats de France marqueront "le début de la campagne de Paris-2024".
À Limoges, on va voir se dessiner les premiers contours de la nouvelle équipe de France qui ne rêve que d'une chose, défier les plus grands nageurs internationaux à domicile en 2024.
Julien IssouliéDirecteur technique national
Cette nouvelle génération sera notamment représentée par Analia Pigrée, 20 ans, plus très loin du record de France de Laure Manaudou sur 100 m dos, ou encore le martiniquais Julien Borel, vice-champion de France du 50 m papillon.