La grande usine de ferronickel de Larymna est sauvée, provisoirement. Elle avait été reconstruite en 1948, selon les plans d’ingénieurs calédoniens de la SLN. D’où sa ressemblance avec l’usine de Nouméa.
Quarante-huit heures de négociations ont abouti à un accord qui maintient l’approvisionnement énergétique de l’usine métallurgique. Le premier producteur européen de nickel va devoir racler les fonds de tiroir.
Le vent glacial qui descend d’Ukraine balaie la grande fonderie construite dans les années cinquante par des ingénieurs de la SLN calédonienne. Sur place, 700 métallurgistes attendent dans l’angoisse le résultat des négociations que mène la direction de leur entreprise dans la capitale. Plus loin, à une vingtaine de kilomètres, plusieurs centaines de mineurs des grandes mines de nickel d’Agios Ioannis et d’Evia sont dans le même état d’esprit : ils ont peur de perdre leur emploi.
Une usine de nickel en Grèce
L’été brulant est loin, les touristes aussi. En ce mois de janvier un froid mordant est encore annoncé sur Athènes et sur la côte nord de la mer Egée. Là, se trouve la grande usine de nickel de Larco, à 130 kilomètres de la capitale grecque. On la découvre au détour d’un virage, au fond de la baie de Larymna, petite ville industrielle entourée de collines arborées et d’oliviers rabougris. Un vent mauvais souffle sur Larco, le second employeur privé de Grèce. La cheminée de l’usine fixe le décor. Elle culmine à 150 mètres, c’est la plus haute de Grèce, elle fait la fierté des 1300 salariés qui transforment le nickel. Ici, les écologistes ne sont pas les bienvenus. La fermeture de l’usine et des mines porterait un coup terrible à l’une des régions les plus pauvres du pays. Les ressources de nickel sont estimées à plus de 250 millions de tonnes, selon une étude américaine de l’USGS.Le vent glacial qui descend d’Ukraine balaie la grande fonderie construite dans les années cinquante par des ingénieurs de la SLN calédonienne. Sur place, 700 métallurgistes attendent dans l’angoisse le résultat des négociations que mène la direction de leur entreprise dans la capitale. Plus loin, à une vingtaine de kilomètres, plusieurs centaines de mineurs des grandes mines de nickel d’Agios Ioannis et d’Evia sont dans le même état d’esprit : ils ont peur de perdre leur emploi.