Les cours devraient se stabiliser au-dessus de 15.000 dollars la tonne, estime Morgan Stanley. Le tableau prévisionnel du nickel établi à l'horizon 2025 par la banque américaine, confirme l’importance de la Nouvelle-Calédonie, cinquième producteur mondial.
Les prix des métaux industriels ont subi une importante correction. Sous les giboulées de Londres ce mardi soir, seul le nickel l’a provisoirement enrayée. Tous les autres métaux, de l’aluminium au zinc en passant par le cuivre ont poursuivi leur baisse. Mais les cours du nickel ont souffert. Reprise massive des exportations indonésiennes de minerai, montée des stocks en Chine, demande d’acier en berne, en sont les principales raisons. Sans oublier les "fantômes" de la spéculation financière. Après 7 jours consécutifs de baisse, les cours du nickel à trois mois se sont donc stabilisés à la Bourse des métaux de Londres. La baisse est néanmoins importante. Prés de 700 dollars perdus par tonne de nickel, par rapport au cours du 12 octobre. De quoi ensevelir le marché ou en tout cas exercer une pression particulièrement forte sur les prix.
Pourquoi le nickel baisse
Dans une analyse exhaustive adressée à la presse économique, Morgan Stanley première banque mondiale d’investissement pour le secteur des matières premières explique pourquoi le nickel a baissé. La hausse soudaine des stocks en Asie et surtout la reprise massive des exportations indonésiennes de minerai, au moins jusqu’au 1er janvier 2020, ont fait flancher les prix.
L'offre est suffisante
Logiquement, la Chine a fait le plein de minerai de nickel, observe Morgan Stanley, "la levée encore partielle de la suspension indonésienne, à laquelle s’ajoute la hausse des importations chinoises de Nouvelle-Calédonie, d’Australie et des Philippines soutient notre point de vue selon lequel la Chine aura des stocks de minerai suffisants." La demande chinoise est satisfaite, l'offre est suffisante, les prix baissent. De plus, poursuit l’analyse "les stocks de nickel en Asie ont repassé le seuil des 30.000 tonnes, pour la première fois en 18 mois". Un clignotant repasse donc au rouge. Et la banque Morgan Stanley d’en préciser les conséquences : "En plus des exportations de minerai et compte-tenu de la croissance de la production indonésienne de fonte de nickel, de l’affaiblissement de la demande pour l’acier inoxydable, il faut s’attendre à subir une nouvelle pression sur les prix en 2020."
Prévisions en baisse
Le prix du nickel est désormais bien en dessous de la prévision faite par Morgan Stanley pour le dernier trimestre de l’année (18.739 $/t – 8,50 $/l). Les fondamentaux du marché (offre et demande) suggèrent même un risque à la baisse pour le premier trimestre 2020. "Nous maintenons nos prévisions à 15.423 $/t (7$/t)" a conclu la banque américaine, tout en ajoutant que le marché pourrait aussi se défier des fondamentaux. Comment ? Mystère et spéculation...
Nouvelle-Calédonie
Dans son tableau "offre-demande mondiale de nickel" établi à partir des données de 5 sources différentes (agence d’informations, recherche bancaire, groupe d’étude du nickel) la banque américaine positionne la Nouvelle-Calédonie en cinquième position des grands producteurs mondiaux, juste derrière le Canada, mais loin devant l'Australie. Une place confortée jusqu'en 2025, limite de la prospective nickel de Morgan Stanley.
Cours du nickel au LME de Londres mardi 12 novembre à 18H00 GMT 15.640 dollars par tonne (7,06 $/l) +0,48 % semaine -3,96 %.
Pourquoi le nickel baisse
Dans une analyse exhaustive adressée à la presse économique, Morgan Stanley première banque mondiale d’investissement pour le secteur des matières premières explique pourquoi le nickel a baissé. La hausse soudaine des stocks en Asie et surtout la reprise massive des exportations indonésiennes de minerai, au moins jusqu’au 1er janvier 2020, ont fait flancher les prix.
Les exportations indonésiennes de minerai de nickel ont bondi de 54 % en glissement mensuel et de 91 % en glissement annuel
Morgan Stanley Research November 12
L'offre est suffisante
Logiquement, la Chine a fait le plein de minerai de nickel, observe Morgan Stanley, "la levée encore partielle de la suspension indonésienne, à laquelle s’ajoute la hausse des importations chinoises de Nouvelle-Calédonie, d’Australie et des Philippines soutient notre point de vue selon lequel la Chine aura des stocks de minerai suffisants." La demande chinoise est satisfaite, l'offre est suffisante, les prix baissent. De plus, poursuit l’analyse "les stocks de nickel en Asie ont repassé le seuil des 30.000 tonnes, pour la première fois en 18 mois". Un clignotant repasse donc au rouge. Et la banque Morgan Stanley d’en préciser les conséquences : "En plus des exportations de minerai et compte-tenu de la croissance de la production indonésienne de fonte de nickel, de l’affaiblissement de la demande pour l’acier inoxydable, il faut s’attendre à subir une nouvelle pression sur les prix en 2020."
Prévisions en baisse
Le prix du nickel est désormais bien en dessous de la prévision faite par Morgan Stanley pour le dernier trimestre de l’année (18.739 $/t – 8,50 $/l). Les fondamentaux du marché (offre et demande) suggèrent même un risque à la baisse pour le premier trimestre 2020. "Nous maintenons nos prévisions à 15.423 $/t (7$/t)" a conclu la banque américaine, tout en ajoutant que le marché pourrait aussi se défier des fondamentaux. Comment ? Mystère et spéculation...
Nouvelle-Calédonie
Dans son tableau "offre-demande mondiale de nickel" établi à partir des données de 5 sources différentes (agence d’informations, recherche bancaire, groupe d’étude du nickel) la banque américaine positionne la Nouvelle-Calédonie en cinquième position des grands producteurs mondiaux, juste derrière le Canada, mais loin devant l'Australie. Une place confortée jusqu'en 2025, limite de la prospective nickel de Morgan Stanley.
Cours du nickel au LME de Londres mardi 12 novembre à 18H00 GMT 15.640 dollars par tonne (7,06 $/l) +0,48 % semaine -3,96 %.