Le marché du nickel au LME a été suspendu le 8 mars après que le groupe chinois Tsingshan (géant de l’acier et du nickel) a acheté des quantités massives de métal, propulsant le cours de plus de 50% en quelques heures pour atteindre un record supérieur à 100.000 dollars la tonne.
Rappel
Le cours du métal est passé de 25.000 dollars la tonne le 24 février, jour du déclenchement de la guerre en Ukraine, à 30.000 dollars le 7 mars, avant de grimper à 50.000 dollars puis de s’envoler au-delà de 100.000 dollars le 8 mars.
Le LME a annulé les opérations passées ce jour-là effaçant plus de 3,5 milliards de dollars de transactions.
Un peu plus d’une semaine plus tard, le LME a de nouveau interrompu presque immédiatement les échanges de nickel, mercredi, après une reprise chaotique des activités de trading.
Frein
Dans une tentative d'empêcher la reprise de positions trop spéculatives, le LME a introduit une limite provisoire de 5% au-dessus ou en dessous du dernier cours de clôture. Cependant, profitant d’une faille du système de régulation, des transactions électroniques ont été réalisées par un petit nombre d’investisseurs, qui n’ont pas respecté les règles émises et ont vendu en dessous de la limite de 5%, "sous le prix de 45.590 dollars la tonne", a indiqué le négociant Marex.
Alternative
Dans ce contexte, le cours du métal fixé par la Bourse des métaux de Shanghai (SHFE) apparait provisoirement comme une référence plus fiable. 80% de la consommation mondiale de nickel se fait en Asie.
Mercredi, le métal affichait 37.000 dollars la tonne au SHFE. Un prix qui semble davantage correspondre à la vraie valeur du nickel. Mercredi 16 mars, la tendance était baissière, suite à un rapport du Shanghai Securities News, un organisme proche de l'État chinois.
Réaction
Tentant de réagir face à la montée de son concurrent qui menace sa place de principal acteur mondial du négoce, le LME a décidé mercredi soir d’étendre la limite quotidienne de hausse ou de baisse du prix du nickel à 8%.