Le nickel reprend son souffle dans un marché des métaux industriels hésitant

Francs Pacifique à l'usine de la Monnaie de Paris à Pessac. Les pièces contiennent du ferronickel calédonien.
Les grands métaux industriels sont en léger recul après une fin d'année endiablée surtout pour le cobalt. Le cours du nickel produit par trois usines en Nouvelle-Calédonie est en hausse de 21% sur un an mais la première semaine de cotation boursière de 2018 marque un léger repli.
Le cuivre, l'aluminium et le nickel, qui avaient chacun atteint de très bons prix dans les dernières séances de 2017, se sont repliés cette semaine, ainsi le nickel a un peu faibli vendredi pour s’échanger autour de 12.535 dollars la tonne. Le métal perd 0,85% au LME, ce vendredi 5 janvier au soir, mais il reste en hausse de plus de 15% sur un mois.

Stop ou encore ?

« Dans l'ensemble, le marché des métaux hésite depuis le début de l'année, et nous ne sommes pas convaincus qu'il y ait déjà une réelle participation et de vraies convictions sur le marché londonien après un mois de décembre si chargé », a jugé James Robert, analyste chez Sucden.
« La forte hausse des prix de décembre était principalement due à la spéculation », ont rappelé les analystes de la banque allemande Commerzbank. Ces derniers jugent également que les métaux de base n'ont pas profité des bonnes données publiées jeudi sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis, où l'indice ISM manufacturier a gagné 1,5 point de pourcentage pour s'établir à 59,7%.

Incertitude

Cette hausse a permis au billet vert de se renforcer, ce qui fait perdre du pouvoir d'achats aux investisseurs souhaitant payer leurs métaux de base avec d'autres devises, alors que leur prix au LME est établi en dollar. C’est le cas des acheteurs industriels ou financiers chinois, relève la dernière note hebdomadaire du négociant londonien Marex Spectron : « Le nickel a récemment atteint des prix supérieurs à 12.650 dollars la tonne, ce qui, selon nous, est lié à la demande chinoise. L'incertitude persiste néanmoins autour de l'examen en cours sur des fermetures de mines polluantes aux Philippines, les dernières informations suggérant que cela pourrait prendre encore trois mois. L'agrégat nickel de la Bourse des métaux de Shanghai (SHFE) baisse de 2,2% avec 598.000 lots échangés, le plus bas niveau depuis le 16 octobre» indique Alastair Munro, depuis la Bourse des métaux de Londres (LME) à 15 heures GMT.

La variation boursière hebdomadaire des opérateurs miniers calédoniens est positive. ERAMET +1,79 % - GLENCORE +1% - VALE +4,91%.

Dans ce contecte, on notera que le cours du cobalt est stable et que son mouvement reste haussier, il s’échange autour de 75.170 dollars la tonne à la Bourse des métaux de Londres (LME). Le cobalt est produit en Nouvelle-Calédonie par l’usine du Sud du groupe brésilien Vale.