Le Premier ministre a confirmé la défiscalisation de la centrale électrique de KNS. Dans ces conditions, Glencore annoncera le 1er décembre qu’il reste en Nouvelle-Calédonie indique Paul Neaoutyine. L'industrie calédonienne du nickel va mieux mais elle doit beaucoup au soutien de Manuel Valls.
Lors de son entretien avec le Président de la Province Nord de la Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre a tout d’abord fait part de sa tristesse et de la solidarité du gouvernement avec la population calédonienne de la région de Houaïlou. « La population et les familles seront aidées et soutenues en fonction des besoins » a souligné Paul Neaoutyine à la sortie de son entretien avec le Premier ministre.
Glencore et KNS vont donc bénéficier d’une modification des critères de défiscalisation qui va leur permettre de conserver 200 millions d’euros. Un aménagement pour une défiscalisation "compréhensive" car la centrale électrique de l'usine du Nord ne peut pas encore tourner à plein régime, en raison de la fragilité du four n°2.
Le plus important est donc acquis. Glencore va rester en Nouvelle-Calédonie, bien décidé à utiliser le potentiel de l’usine du Nord et les énormes réserves du massif du Koniambo. La multinationale anglo-suisse est aussi rassurée par les commandes à venir de l'industrie chinoise de l'acier inoxydable et par son "appétit" pour le nickel calédonien produit par l'usine du Nord. D'autant qu'à Londres, le cours du métal est en mouvement. Et cette fois, vers le haut.
Glencore reste en Nouvelle-Calédonie
Paul Neaoutyine a rencontré mercredi matin à Paris le PDG de Glencore et le directeur de la branche nickel de la multinationale anglo-suisse. Yvan Glasenberg et Kenny Ives ont annoncé qu’ils avaient décidé de continuer l’usine du Nord. Glencore reste en Nouvelle-Calédonie. L’annonce officielle sera faite lors de « l’Investor Day » une visio-conférence mondiale organisée par Glencore avec ses investisseurs, le 1er décembre prochain. Parmi les raisons qui expliquent le choix de la multinationale de poursuivre la production de nickel en Nouvelle-Calédonie, il y a tout d’abord le cours du métal qui remonte au LME de Londres. Le nickel frôle de nouveau les 12.000 dollars. Et les deux dernières notes de prévision de Bank of America et de Goldman Sachs sont particulièrement optimistes pour 2017.La défiscalisation reste acquise, Glencore respire
C'est l'autre raison qui explique le choix de la multinationale. Paul Neaoutyine a reçu des assurances du ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin. Glencore et KNS n’auront pas à rembourser la défiscalisation obtenue pour la centrale électrique de l’Usine du Nord, c'est-à-dire 200 millions d’euros. Une somme rondelette et, cela tombe bien, comparable à celle obtenue par la SLN ou Vale, les deux concurrents de Glencore en Nouvelle-Calédonie.Paul Neaoutyine est rassuré
A la sortie de son entretien d'une heure avec le Premier ministre, Paul Neaoutyine a déclaré : « je suis rassuré, car le gouvernement n’a pas l’intention de retirer l’agrément pour le volet fiscal déjà accordé au projet KNS »…« Il ne s’agit pas d’une nouvelle aide, mais bien de préserver l’avantage fiscal lié à la centrale électrique ». Le Premier ministre, poursuit Paul Neaoutyine « n’a pas l’intention de laisser les choses déraper au moment où l’Etat a décidé d’aider la SLN et Vale ». Avec le maintien de la défiscalisation accordé à KNS, Manuel Valls apparait une nouvelle fois comme le sauveur du nickel calédonien. Le Premier ministre aura su préserver les équilibres d'ensemble, et surtout les emplois, des trois grands métallurgistes du territoire.Glencore et KNS vont donc bénéficier d’une modification des critères de défiscalisation qui va leur permettre de conserver 200 millions d’euros. Un aménagement pour une défiscalisation "compréhensive" car la centrale électrique de l'usine du Nord ne peut pas encore tourner à plein régime, en raison de la fragilité du four n°2.
La défiscalisation est maintenue, le four numéro 2 sera reconstruit
La veille de sa rencontre avec le Premier ministre, Paul Neaoutyine avait pu informer les dirigeants de Glencore de la position du gouvernement français. Le Président de la Province Nord avait reçu, dès lundi, des assurances du ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin. Dans ces conditions, Yvan Glasenberg rassuré par l'absence de risque fiscal devrait confirmer le 1er décembre, que Glencore va reconstruire le four n°2 de l’usine du Nord. Il s'agit de permettre la montée à pleine puissance du complexe métallurgique du Koniambo. « Il n’est pas question d’aide du gouvernement sur le four numéro 2, c’est Glencore qui construira et qui financera cet équipement » précise Paul Neaoutyine avant de repartir pour la Nouvelle-Calédonie.Le plus important est donc acquis. Glencore va rester en Nouvelle-Calédonie, bien décidé à utiliser le potentiel de l’usine du Nord et les énormes réserves du massif du Koniambo. La multinationale anglo-suisse est aussi rassurée par les commandes à venir de l'industrie chinoise de l'acier inoxydable et par son "appétit" pour le nickel calédonien produit par l'usine du Nord. D'autant qu'à Londres, le cours du métal est en mouvement. Et cette fois, vers le haut.