Depuis le 8 juin et pendant deux ans, le Musée océanographique de Monaco propose une exposition sur les requins dont le but est de dissiper les préjugés associés à ces seigneurs des mers.
A quand Flipper le requin ?
Les affaires ne vont pas bien pour les requins. Mal aimés du grand public, à cause de films à suspens ou de fait-divers dramatiques, mais trop appréciés des asiatiques pour leurs ailerons, ils disparaissent lentement de nos océans sans que personne, hormis certains savants, ne s’en émeuvent.Pourtant la situation est grave.
100 millions de requins meurent chaque année, dont 60 uniquement pour leur aileron. Des trépanations d’un autre âge, effectuées directement sur le pont des bateaux, avant que l’animal ne soit rejeté agonisant à la mer.
Malheureusement, les requins se reproduisent lentement et l’écosystème marin a besoin d’eux pour se réguler. Les requins sont effectivement très précieux pour gérer les océans. Ce sont eux qui mangent les poissons malades ou éliminent les trop nombreux poissons-carnivores. S’ils n’étaient pas là pour effectuer ce travail de nettoyage, les fonds marins déborderaient d’algues et de méduses.
Un requin préférera toujours manger une otarie à un homme
Le but du Musée océanographique, c’est de revenir sur cette mauvaise réputation et d’expliquer qui sont vraiment les requins afin de protéger leur survie.Il faut d’abord savoir que sur 500 espèces de requins, 80% font moins de 1.60m. Et que sur le lot, seules 6 sont dangereuses, dont les très connus requin-blanc, requin-tigre ou requin-bouledogue.
Savoir ensuite que l’homme n’est pas le plat préféré du requin, loin s’en faut. Entre un être humain et une otarie, le requin préférera toujours une otarie ou un thon, à la chair plus grasse.
Savoir enfin que les requins ne sont responsables « que » de 100 attaques par an sur l’homme pour un total de 10 décès là où les méduses tuent 50 personnes sur la même période, les frelons : 500, les serpents : 100.000, les moustiques : 800.000…
Ecoutez "Les savanturiers", une émission de France Inter qui a interviewé un "requinologue".