"Nous comptons garder un lien privilégié avec la France"
Les électeurs calédoniens ont répondu non à 53,3%, mais l'écart avec le oui des indépendantistes s'est nettement resserré par rapport au premier référendum du 4 novembre 2018. "Le différentiel entre le 'non' et le 'oui' était de 18.000 voix il y a deux ans, il est de 9.900 voix cette année, relève l'élu UC-FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste).Si le mouvement indépendantiste progresse dans la même proportion lors du troisième référendum, d'ici à 2022, alors la Nouvelle-Calédonie basculera dans l'indépendance.
"Mais nous comptons garder un lien privilégié avec la France et l'Europe", poursuit-il : "La France pourrait souhaiter conserver une base militaire en Nouvelle-Calédonie, dans la zone Pacifique. Et nous la choisirions plutôt elle, si la Chine voulait s'implanter. La France pourrait être aussi intéressée par notre zone économique exclusive. Dans ce cas, la contrepartie sera financière".
La France comme Etat associé
Roch Wamytan ajoute: "Nous allons discuter avec le ministre des Outre-mer mais il n'y aura pas de solution consensuelle. En revanche, si l'État français changeait de position et qu'il soit possible d'être un État associé, pourquoi pas".
Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est actuellement présent dans l'archipel pour discuter de la suite après le résultat du référendum du 4 octobre dernier.