Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a salué l'élection du nouveau gouvernement de Nouvelle-Calédonie "dans le respect de l'accord de Nouméa". L'occasion, rappelle le ministre, "de reprendre le dialogue sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie."
Un gouvernement à majorité indépendantiste, du jamais vu depuis 1998 en Nouvelle-Calédonie, année de la signature de l'accord de Nouméa. Les indépendantistes de l'UC-FLNKS, de l'Eveil océanien de l'Union nationale pour l'indépendance ont remporté six sièges sur onze suite au vote des 54 conseillers du Congrès ce mercredi 17 février. "Le Gouvernement salue l'élection du gouvernement calédonien par le Congrès dans le respect de l’accord de Nouméa et des institutions calédoniennes", a réagi le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu.
Les précisions de Nouvelle-Calédonie la 1ère sur cette élection :
Tout juste élu, le gouvernement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie n'a pas encore de président ni de vice-président à sa tête, faute de majorité. L'élection a été reportée à une date ultérieure. Trois candidats sont en lice ⤵️ pic.twitter.com/anRBCHEuRK
— La1ere.fr (@la1ere) February 17, 2021
Avenir institutionnel
Le 2 février dernier, l'exécutif à majorité loyaliste, présidé par Thierry Santa depuis 2019, était renversé suite à la démission des membres indépendantistes du gouvernement. Une décision justifiée notamment par "l'absence de dialogue constructif avec l'État en prévision de la prochaine consultation".
Depuis le second référendum sur l'indépendance qui a vu de nouveau le "non" l'emporter le 4 octobre, ils estiment que "le niveau d'écoute, d'attention et d'expertise sur le dossier calédonien" a "changé" suite à la refonte du gouvernement français. "La formation du gouvernement sera l’occasion de reprendre le dialogue, plus largement, sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie", a indiqué Sébastien Lecornu.
Le travail autour des conséquences du "oui" et du "non" à un éventuel 3ème référendum sera engagé prochainement avec l’ensemble des acteurs politiques calédoniens. Il s'inspirera notamment du travail en cours de consultation de la société civile organisé par le haut-commissaire de la République pour se mettre à l'écoute des questions et des attentes concrètes des Calédoniennes et Calédoniens pour leur avenir.
Le ministre des Outre-mer a également évoqué d'autres dossiers qui "nécessitent" d'être traités "rapidement", comme la crise sanitaire du COVID-19, le "soutien aux finances publiques" et le dossier de l'industrie du nickel. Ce dernier est la source de lourdes tensions dans le territoire depuis plusieurs semaines en raison du projet de cession de l'usine du groupe brésilien Vale.