Congrès : depuis 2019, histoires d’alliances et de divisions en graphiques

Les membres du Congrès réunis en séance publique le jeudi 4 mai 2023.
Dernier changement en date ce mardi, au Congrès. Maria Isabella Saliga-Lutovika, ex Éveil océanien, intègre le groupe Loyalistes. Kadrile Wright, du Parti travailliste rejoint l'intergroupe UC-FLNKS et nationalistes. Depuis le début du mandat, en 2019, les couleurs de l’assemblée ont évolué. Rappel.

Cette fois, Roch Wamytan, qui s’est déclaré candidat à sa succession à la présidence du Congrès, ne devrait pouvoir compter que sur 28 voix. Suffisant pour l’emporter mais depuis 2019, il avait chaque fois été élu avec 29 voix, celles des indépendantistes et de l’Eveil océanien. Là, Maria-Isabella Saliga-Lutovika, qui ne fait plus partie de l’Eveil océanien depuis juin, rejoint le groupe Loyalistes. Son vote devrait donc aller à Naïa Wateou.  

Autre changement : Kadrile Wright, qui avait remplacé Louis Kotra Uregei au début du mandat, siégeait jusque-là avec les non-inscrits, comme lui. Elle intègre l’intergroupe UC-FLNKS et nationalistes. 

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Dans les non-inscrits, restent donc trois élus. Marie-Line Sakillia, qui n’est plus avec l’UC-FLNKS et nationalistes depuis novembre 2021. Et Milakulo Tukumuli et Vaylma Falaeo, deux Eveil océanien.  

Les allées et venues de l'Eveil océanien

Côté Eveil océanien, les allées et venues ont été nombreuses. D’abord non-inscrits, les trois élus avaient décidé de faire groupe commun avec l’UC-FLNKS et nationalistes. C’était en juillet 2020, juste avant le renouvellement du bureau et de la présidence du Congrès. Le 19 avril 2022, ils en partaient, après les propos musclés de Daniel Goa envers l’Etat et les partisans du dégel du corps électoral, tenus lors du 52e congrès de l’UC.  

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Quatre mois après, le 28 août, ils revenaient. Pour repartir le 22 septembre. Entre temps, le Palika avait publiquement émis le souhait de revoir le pacte de stabilité institutionnelle 2022-2024, tout juste rendu public, entre le FLNKS et l’Eveil océanien. Depuis, ils font bande à part. Mais Milakulo Tukumuli, président de l’Eveil océanien, a assuré qu’il voterait pour la candidature indépendantiste à la présidence, ce mercredi.  

L'Avenir en confiance implose

Côté non-indépendantistes, les rebondissements ont été tout aussi nombreux. En 2019, trois jours avant l’élection de l’assemblée du Congrès, alors qu’il est en position éligible, Nicolas Metzdorf quitte Calédonie ensemble avant de créer son parti, Générations. Il siége avec les non-inscrits jusqu’au 13 avril 2022.

Ce jour-là, un autre divorce est acté après des mois de tensions liées aux municipales, au référendum, aux législatives et à la présidentielle notamment. Onze élus des Républicains calédoniens et du Mouvement populaire calédonien, qui siégeaient dans le groupe Avenir en confiance, créent un groupe baptisé "les Loyalistes". Ils sont rejoints par Nicolas Metzdorf. Depuis, l’Avenir en confiance a été renommé Rassemblementpour éviter toute confusion”. C’était fin juin. 

Louis Mapou au gouvernement, l'UNI perd un élu

Côté indépendantistes, l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) a perdu un élu en cours de route. La raison ? L’entrée de Louis Mapou au gouvernement en juillet 2021. Il avait été élu au Congrès via la liste unitaire présentée par le FLNKS pour les provinciales de 2019 dans le Sud. Or, le suivant sur la liste, Aloisio Sako entendait rallier le groupe UC-FLNKS du Congrès.