Covid-19 : ce que l'on sait (et ce que l'on ne sait pas encore) sur Passesanté-NC, le certificat sanitaire local

Le gouvernement a autorisé, mardi, la mise en place d’un pass sanitaire pour les Calédoniens vaccinés. On fait le point sur le sujet.

Alors que de nombreux pays d’Europe ont déjà mis en place le certificat sanitaire, qui permet de circuler plus librement en période de pandémie de Covid-19, le gouvernement calédonien a annoncé, mardi 15 juin, la création du Passesanté-NC. Un passeport sanitaire, du même format que ceux délivrés en Europe, adapté à la Nouvelle-Calédonie. On vous résume ce que l'on sait, et ce que l'on ignore encore de ce document.

  • Ce que l'on sait

Il sera disponible début juillet. Selon l’annonce du gouvernement, ce document sera opérationnel début juillet uniquement pour les personnes vaccinées. Ce passeport permettra  de justifier son statut vaccinal, d'apporter à terme courant septembre la preuve d’un test PCR négatif ou encore de son rétablissement du Covid-19. 

Il fonctionnera avec un QR Code. À l’image des certificats sanitaires délivrés en Europe, il s’accompagnera d’un QR Code et sera disponible sous format papier d’abord, puis en version numérique. D’ici à quelques semaines, les personnes vaccinées en Nouvelle-Calédonie "pourront se voir délivrer auprès d’un guichet unique leur passeport sanitaire", comme l’indique le gouvernement. 

“Dans un premier temps, nous délivrerons un formulaire papier accompagné d’un cryptogramme dont le format permettra aux gens de ne pas divulguer des informations qu’ils souhaiteraient garder privées.”

Christopher Gygès, porte-parole du gouvernement. 

 

"Nous évoluerons vers une version digitale du certificat d’ici à septembre", a-t-il ajouté.

Il doit faciliter les voyages à l'étranger. Ce certificat de santé doit permettre à la population de se déplacer plus facilement dans plusieurs pays du monde. Le passeport sanitaire permet donc de :

  • Voyager dans les pays dont les frontières sont ouvertes (en attestant une vaccination et un test de dépistage PCR négatif)
  • Réguler l'accès à la population dans certains lieux publics
  • Se rendre dans des lieux publics comme des restaurants, des musées, des bars, etc.

À noter qu'il ne remplace pas un test PCR négatif, le port du masque dans les pays qui l’exigent et les gestes barrières.

Il est en cours de déploiement dans le Pacifique. En Polynésie, les procédures concernant la mise en place d’un pass sanitaire ont déjà commencé. Les résidents polynésiens pourront présenter leur certificat sanitaire sous support informatisé et notamment via l’application TousAntiCovid Carnet. Un dispositif déjà utilisé en Métropole par plus de 19 millions de personnes.

  • Ce que l'on ne sait pas encore

Comment il va être appliqué pour les personnes déjà vaccinées. Plus de 100 000 personnes ont déjà reçu au moins une dose de vaccin en Nouvelle-Calédonie. Toutefois, le document remis à la suite de cette vaccination ne contient pas de QR code pour l'instant. Le gouvernement devrait apporter des précisions sur ce sujet d'ici le mois de juillet. 

S'il permettra d'assouplir les contraintes sanitaires en vigueur. Pour l'instant, les frontières resteront fermées jusqu'au 31 octobre 2021. Toutefois, le gouvernement a affirmé son objectif de rouvrir au plus vite les frontières. Par ailleurs, des ajustements ont déjà été lancés concernant les contraintes sanitaires, notamment sur le sujet de la quatorzaine passée en septaine pour les personnes vaccinées. Ce mercredi 16 juin, le gouvernement a annoncé que le protocole sanitaire évolura à nouveau pour les personnes vaccinées dès le 22 juin. 

"La quarantaine de sept jours est désormais ouverte aux personnes ayant reçu une dose de vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna), soit après une contamination avérée au Covid-19, soit en complément d'une vaccination avec l'Astrazeneca." Jusqu'ici, seules les personnes complètement vaccinées au Pfizer ou au Moderna pouvaient prétendre à une septaine plutôt qu'une quatorzaine.

Si Passesanté-NC sera valable dans tous les pays du monde. Contacté sur le sujet, le gouvernement n'a pas pu apporter de réponse à cette question.