Toulouse remet son titre en jeu en Champions Cup en commençant par l'Ulster dimanche avec l'envie de "remporter encore d'autres trophées", promet dans un entretien le talonneur Peato Mauvaka, dont les dernières prestations avec le XV de France ont conforté le "changement de statut".
Dans quel état d'esprit abordez-vous cette nouvelle saison de Champions Cup ?
Peato Mauvaka : Il y a beaucoup de hâte à retrouver cette compétition. C'est toujours un niveau au-dessus du Top 14, on aime ces matches-là. On sait qu'on est attendus après avoir gagné la saison dernière. Ça va dépendre de la force du groupe, de ce qu'on a envie de faire. Si on veut continuer à écrire l'histoire ou si on se contente de deux Coupes d'Europe (2021 et 2024 pour la génération actuelle). Je pense que tout le monde veut remporter encore d'autres trophées. Il faudra le montrer ce week-end. On est beaucoup à être revenus du circuit international. On est attendus au tournant aussi et il faudra montrer ce qu'on peut apporter à l'équipe.
Comment avez-vous vécu les tests de novembre avec les Bleus ?
On a gagné trois fois (contre le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Argentine, NDLR) et je suis très content personnellement parce que j'ai fait des choses que je n'avais pas l'habitude de faire (jouer à la fois talonneur et troisième ligne). Ça m'a permis de travailler un peu mon coffre et j'ai essayé d'apporter toute mon énergie et ma bonne humeur sur le terrain. Je me suis régalé. Je veux maintenant faire la même chose en club. Le fait d'avoir coupé la semaine dernière m'a permis de bien récupérer après m'être fait une petite entorse au coude.
Cette polyvalence talonnage/troisième ligne est-elle amenée à être renouvelée ?
On n'en a pas parlé (avec le staff des Bleus), mais j'espère que ça va continuer. J'aime beaucoup le poste de troisième ligne. J'y ai joué quatre ans et j'ai toujours gardé mes repères. Je suis talonneur, mais j'ai aussi un peu un jeu de troisième ligne donc ça ne change pas trop à part le fait de ne pas être autant impliqué dans la mêlée. Ça fait du bien aussi parce que ça te pompe de l'énergie d'être en première ligne, tu as des crampes aux mollets au bout de 40 minutes. Descendre en troisième ligne permet de plus circuler sur le terrain. J'essaie d'apporter tout mon savoir et de donner des petites idées à Ugo (Mola, manager de Toulouse, NDLR). Je me concentre d'abord sur ce que j'ai à faire en touche, en mêlée, dans les rucks, le combat et tout ça. Et ci-après, on me donne la chance de finir le match à un autre poste, je le prends avec plaisir. Je suis bien physiquement depuis deux-trois ans et je suis toujours content de rester le plus longtemps possible sur le terrain.
Avez-vous le sentiment d'avoir franchi un palier depuis votre Coupe du monde 2023 réussie ?
En toute humilité, je sais que j'ai changé de statut. J'aime bien, on me donne plus de responsabilités. J'essaie de prouver ce que je sais faire sur le terrain et de mettre en confiance mes coéquipiers pour qu'ils sachent que je suis à côté et que je serai toujours là. Je ne suis pas un grand parleur. Je ne vais pas parler devant toute l'équipe ou crier des choses que je ne vais pas faire moi-même. Je préfère le montrer sur le terrain.