Epaves et tas de terre n’encadrent plus la route à Saint-Louis

Dégagés, les dizaines d'épaves calcinées et les tas de terre, ici à hauteur de la plaine de Saint-Louis.

La situation s’apaise, au Mont-Dore. Ce matin, membres du collectif «usine pays», employés municipaux et société privée ont nettoyé la route et ses abords dans la traversée de Saint-Louis. Depuis décembre, la circulation devait composer avec les carcasses calcinées et les tas de terre.

Les tas de terre sont restés si longtemps de part et d’autre de la RP1 que l’herbe avait poussé dessus. Mais enfin, ça y est : la route provinciale qui relie le Nord et le Sud du Mont-Dore est en train d’être débarrassée des monticules et des épaves de véhicules qui la jonchent depuis deux mois et demi. 

La preuve en images avec cette vidéo de Loreleï Aubry :

 

Accord

Depuis ce mercredi matin, une entreprise privée, des employés de la mairie et des membres du collectif «usine du Sud = usine pays» procèdent, ensemble, au nettoyage de la route et de ses abords dans la traversée de Saint-Louis, à l’aide de plusieurs pelleteuses et camions. Le fruit d’un accord trouvé hier soir entre le collectif et la municipalité.
Le off de NC la 1ere ce mercredi 17 février :
 

 

Rentrée

Dimanche soir, à la veille de la rentrée scolaire et de son intense trafic routier, plusieurs obstacles à une circulation sereine avaient déjà été écartés - tôles, bois, pièces métalliques... Mais mardi encore, de nombreuses carcasses brûlées encadraient l’axe entre le Thabor et la tribu de Saint-Louis, en alternance avec les tas de terre. 

Anxiogène et dangereux

Un décor délétère, anxiogène voire dangereux, pour les milliers de conducteurs qui empruntent au quotidien cette portion de RP1, contraints à ralentir et à faire des écarts. Cette présence massive de véhicules brûlés et de terre remonte aux blocages de début décembre dans le cadre du dossier usine du Sud. Avec les cinq jours de grande tension durant lesquels la partie Sud du Mont-Dore et Yaté ont été isolés du reste de la Grande terre.

Depuis le 12 décembre

Le samedi 12 décembre, des discussions conduisaient à la réouverture de l'axe (qui était également entravé à La Coulée), puis à son nettoyage partiel. Mais durant deux mois, les automobilistes ont dû faire avec une trentaine d'épaves calcinées de véhicules et plusieurs monticules, rien qu'entre la tribu de Saint-Louis et le Thabor.

Mobilisation

Le collectif «usine du Sud = usine pays» a continué à marquer de cette manière sa mobilisation sur le terrain du nickel, ainsi que par la présence de banderoles, de drapeaux et d'installations sur le bas-côté. On se rappelle que le 5 janvier, la volonté exprimée par la province Sud de faire enlever les carcasses avait tourné court. Ce matin, Désiré Tein, membre du collectif, expliquait le sens de cette démarche à Loreleï Aubry et Cédric Michaut.

 

«Presque trois mois de pression illégale»

Puis, en fin de journée, réaction de l'Association citoyen mondorien. «Après presque trois mois de pression illégale sur les populations du Sud», ACM «prend acte» du déblaiement», «remercie» les équipes municipales et rappelle ses requêtes : que les plaintes déposées aboutissent, ou qu'un bilan de ce «calamiteux épisode» soit dressé.
«La route appartient aux usagers et non à une poignée de manifestants», conclut Citoyen mondorien. «Nous n’accepterons plus que de tels agissements continuent et nuisent fortement à l’économie de notre commune, à la tranquillité de ses habitants et au vivre ensemble».