Pour atteindre 30% d'aires protégées d'ici 2022, le gouvernement a plusieurs projets d'extension du réseau de réserves naturelles nationales, essentiellement Outre-mer.
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Le ministère de la Transition écologique a présenté jeudi ses projets d'extension du réseau de réserves naturelles nationales, pour viser 30% d'aires protégées d'ici 2022, comme promis par le président pour préserver la nature en déclin.
Ainsi, une aire marine protégée doit voir le jour dans la zone économique exclusive de Saint-Paul et Amsterdam, et le parc naturel marin des Glorieuses, dans l'océan indien, deviendra une réserve naturelle nationale.
"C'est la mise en œuvre opérationnelle des annonces" du président, a déclaré à l'AFP la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon, avant de présenter le plan au Congrès des Réserves naturelles de France, dans le parc des Ecrins.
"Sur la partie terrestre, fin 2022, on aura atteint les 30%. Et sur la partie maritime, on devrait aussi atteindre les 30%", a assuré Emmanuelle Wargon. Fin 2019, les aires terrestres protégées devraient déjà couvrir 29,5% du territoire, grâce à la création attendue du 11e parc national des forêts de Champagne et Bourgogne,a-t-elle noté.
Alors que les ONG jugent souvent insuffisants les moyens accompagnant les mesures en faveur de la protection de la nature, le ministère a noté qu'il faudrait travailler à un "financement pérenne" des aires protégées.
Extension des zones marines protégées dans les TAAF
Le plan prévoit d'étendre dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), les zones marines protégées de 550.000 km2, soit environ la surface de la France métropolitaine, selon le communiqué du ministère.Ainsi, une aire marine protégée doit voir le jour dans la zone économique exclusive de Saint-Paul et Amsterdam, et le parc naturel marin des Glorieuses, dans l'océan indien, deviendra une réserve naturelle nationale.
D'autres projets outre-mer
Le gouvernement a d'autre part identifié neuf autres projets de création de réserves naturelles nationales couvrant une surface totale de plus de 10.000 hectares en métropole et en outre-mer, et 18 projets d'extension de réserves. Il espère que 20 d'entre eux seront menés à bien d'ici 2022."C'est la mise en œuvre opérationnelle des annonces" du président, a déclaré à l'AFP la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon, avant de présenter le plan au Congrès des Réserves naturelles de France, dans le parc des Ecrins.
Des espèces menacées
Début mai, après la publication d'un rapport alarmant d'experts de l'ONU estimant à un million le nombre d'espèces animales et végétales menacées de disparition dans le monde, Emmanuel Macron avait annoncé que la part des aires marines et terrestres protégées passerait à 30% d'ici 2022. Avec un tiers de ces zones protégées "en pleine naturalité", c'est-à-dire sous le plus haut degré de protection qui interdit la plupart des activités."Sur la partie terrestre, fin 2022, on aura atteint les 30%. Et sur la partie maritime, on devrait aussi atteindre les 30%", a assuré Emmanuelle Wargon. Fin 2019, les aires terrestres protégées devraient déjà couvrir 29,5% du territoire, grâce à la création attendue du 11e parc national des forêts de Champagne et Bourgogne,a-t-elle noté.
Une feuille de route
Les aires marines couvrent elles plus de 22% des eaux françaises. Mais même si les réserves naturelles nationales sont considérées comme une protection forte, comme les coeurs de parcs nationaux, les projets présentés jeudi ne permettront pas "de faire 10% (du territoire) en protection forte", a souligné la secrétaire d'Etat. Alors une réunion des acteurs de toutes les aires protégées aura lieu le 25 octobre à Biarritz pour établir une "feuille de route" vers cet objectif.La majorité des réserves naturelles sont Outre-mer
La France compte aujourd'hui 164 réserves naturelles nationales couvrant 67,6 millions d'hectares, en grande majorité en outre-mer. Mais il existe de nombreuses autres aires protégées aux règles et statuts divers : parcs naturels nationaux, régionaux, conservatoires d'espaces naturels, sites du Conservatoire du littoral, Natura 2000...Alors que les ONG jugent souvent insuffisants les moyens accompagnant les mesures en faveur de la protection de la nature, le ministère a noté qu'il faudrait travailler à un "financement pérenne" des aires protégées.