Noyades à Chalon-sur-Saône : le père des enfants s'exprime, la solidarité s'organise

Depuis la noyade des trois enfants de 9, 10 et 13 ans dans le lac du Près Saint-Jean, à Chalon-sur-Saône, la solidarité s'organise autour de la famille.
L’émotion est vive depuis la mort de trois enfants originaires de Mayotte, dimanche 8 juillet 2018, dans le lac des Près Saint-Jean à Chalon-sur-Saône. Autour de la famille, dont le père, qui ne parvient pas à expliquer les circonstances du drame, la solidarité s'organise.
Originaires de Mayotte, ils avaient 9, 10 et 13 ans et se sont noyés, dimanche dernier, dans le lac des Près Saint-Jean à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Le drame a eu lieu en fin d'après-midi, alors que les abords du lac étaient encore très fréquentés.


L'incompréhension du père

Le père des trois jeunes frères et sœur soutient que ses enfants n’avaient pas l’intention d’aller dans l’eau. Il a expliqué au Parisien ne pas comprendre ce qui a pu se passer. Mais il refuse de s'épancher sur le sujet pour le moment.

"Je n’ai pas envie de le revivre encore une fois. J’ai entendu des mensonges. Ils n’étaient pas allés se baigner. J’attends de voir les résultats de l’autopsie", confie au Parisien ce père, endeuillé par cet accident tragique.


Pas de panneau d'avertissement

En fin d’après-midi, ses enfants étaient allés jouer dans le parc qui longe le lac des Près Saint-Jean, à côté de son domicile. Les deux plus jeunes enfants se seraient éloignés de leur belle-mère pour tremper leurs pieds dans l’eau, avant de glisser à un endroit où le fond descend quasiment à la verticale. Leur grand frère aurait alors tenté de les secourir, mais aucun ne sachant nager, ils ont tous les trois coulé à pic. Une enquête est en cours.

À Chalon-sur-Saône, les risques liés à la baignade dans le plan d’eau des Prés Saint-Jean sont connus de tous. Mais aucun panneau d’avertissement aux abords du lac ne met en garde les visiteurs. Un problème déjà soulevé par certains riverains.


Premiers gestes de solidarité

Le drame a secoué la population du quartier des Aubépins, où vivaient ces jeunes victimes d'une même famille. Les premiers gestes et témoignages de solidarité sont déjà parvenus à la famille. Plusieurs initiatives ont même été mises en place pour aider les parents à payer les frais des obsèques.

Regardez le reportage de France 3 Bourgogne-Franche-Comté :
 
Parmi les initiatives, Nisrine Zaïbi, élue chalonnaise, a mis en place une cagnotte en ligne.
Suite à la possible existence de fausses cagnottes, la conseillère régionale a partagé dans un post Facebook, les liens de deux autre cagnottes fiables mises en place pour aider les parents des victimes. L'une d'elles a déjà permis de récolter plus de 50 000 euros.
 
Dans un bref communiqué publié ce mardi 10 juillet, le parquet de Chalon-sur-Saône a indiqué que "la thèse accidentelle est à ce stade toujours privilégiée. Néanmoins, les investigations se poursuivent activement afin de préciser les circonstances exactes de la survenue de ce drame."