Ce projet ambitieux, mené par Ocean Cleanup, une organisation néerlandaise à but non lucratif, se donne pour objectif de vider la moitié de la "grande zone d'ordures du Pacifique" (GPGP) d'ici cinq ans, quand le système sera totalement déployé.
La1ère (avec AFP) •
Ce projet ambitieux, mené par Ocean Cleanup, une organisation néerlandaise à but non lucratif, se donne pour objectif de vider la moitié de la "grande zone d'ordures du Pacifique" (GPGP) d'ici cinq ans, quand le système sera totalement déployé.
Un flotteur de 600 mètres de long
Après cinq années de préparations et de tests à échelle réduite, "c'est le point culminant de tous nos efforts", a déclaré Boyan Slat, le PDG et fondateur, âgé de 24 ans, de Ocean Cleanup.
Sous un ciel sans nuage, le Maersk Launcher a vogué au large du Golden Gate Bridge vers l'océan Pacifique, accompagné d'une flottille de voiliers et de kayaks. Le navire tirait un équipement de 600 mètres de long appelé System 001, conçu pour rassembler le plastique qui flotte à la surface des océans pour pouvoir ensuite le ramasser et le recycler.
Le bateau se rend à un endroit situé à 240 milles marins au large de la Californie pour des essais qui dureront deux semaines, avant de se rendre au Great Pacific Garbage Patch (GPGP), une poubelle flottante deux fois plus grande que la France, à mi-chemin entre la Californie et Hawaii.
"La mission principale est de montrer que cela fonctionne, et nous espérons que dans quelques mois les premiers plastiques arriveront dans le port, ce qui signifie que la technologie aura fait ses preuves", a déclaré Boyan Slat à l'AFP. "Nous pourrons alors commencer à développer une flotte de peut-être 60 de ces systèmes de nettoyage", a-t-il déclaré.
La "soupe plastique" du Pacifique contient quelque 80.000 tonnes de déchets plastiques, estime Laurent Lebreton, l'océanographe en chef du projet. "Le plastique a commencer à s'accumuler dans les océans depuis les années 50", a-t-il dit à l'AFP. Mais les scientifiques ont réalisé qu'il se concentrait dans le vortex de déchets du Pacifique dans les années 70.
Beaucoup viennent des continents, acheminés dans les océans par les rivières. "Mais nous trouvons aussi beaucoup de lignes de pêche, de filets", ajoute-t-il.