Sorti en ce début d’année 2020, le livre raconte le drame des habitants des îles Chagos, chassés par les Anglais pour installer une base militaire américaine dans cet archipel de l’océan Indien. Une histoire d’amour écrite par l’autrice franco-mauricienne Caroline Laurent.
« Elle m’a toujours raconté ce paradis perdu avec beaucoup d’émotion », confieCaroline Laurent, née en France il y a 31 ans. C’est sa mère, Mauricienne, qui avait séjourné sur l’île de Diego Garcia au début des années 60, qui l’a sensibilisée à la cause des Chagossiens. « Quand elle a découvert l’histoire de la déportation de ce peuple, elle a été animée d’une rage folle qu’elle m’a transmise alors que j’étais moi-même enfant », dit-elle. Aujourd’hui Caroline Laurent publie Les Rivages de la colère, un roman qui raconte une histoire d’amour entre Marie Pierre-Ladouceur, une jeune Chagossienne et Gabriel Neymorin un Mauricien d’origine bourgeoise, sur fond de tragédie.
Ecoutez le reportage radio sur "Rivage de la colère » de Caroline Laurent
« Tout dans cette histoire est romanesque », confie Caroline Laurent. « L’histoire d’un peuple, descendants d’esclaves malgaches, arraché à son île ; la violence du monde colonial, la révolte, la dimension humaine, historique, géostratégique... A travers l’histoire des Chagossiens c’est l’histoire de tous les déracinés qui est racontée ».
Pour écrire son livre, Caroline Laurent s’est plongée dans des archives désormais rassemblées Au Chagos Refugees Group Centre, à Pointe-aux-Sables sur l’île Maurice. Si "l’incubation romanesque" a duré quinze ans, dit-elle, l’écriture à proprement parler s'est déroulée sur seulement cinq mois.
« J’ai ressenti cette urgence de l’écriture parce qu’il fallait témoigner de l’histoire de ce peuple qui est peut-être en train de connaître les dernières heures de son combat », rajoute l’autrice franco-mauricienne. « Les Chagossiens natifs des Chagos ne sont plus que 350 », constate-t-elle.
"Rivage de la colère » est publié aux éditions Les Escales à Paris.
L’histoire avec un grand H
A la fin des années 60, en pleine guerre froide, les Chagossiens sont brutalement chassés de leur archipel par les Anglais, propriétaires de ces îles, pour permettre aux Américains de construire une base militaire sur l’île de Diego Garcia. La plupart de ces descendants d’esclaves venus travailler dans les cocoteraies aux XVIIe et XIXe siècles, sont alors déplacés, sans papiers ni argent sur l’île Maurice. C’est là que le combat pour leur retour a commencé. Une lutte inégale contre « l’intérêt supérieur » du Royaume-Uni et des Etats-Unis, pour qui Diego Garcia devient encore plus indispensable dans la guerre qu’ils mènent désormais au Moyen-Orient.Ecoutez le reportage radio sur "Rivage de la colère » de Caroline Laurent
Rivage de la colère
« Tout dans cette histoire est romanesque », confie Caroline Laurent. « L’histoire d’un peuple, descendants d’esclaves malgaches, arraché à son île ; la violence du monde colonial, la révolte, la dimension humaine, historique, géostratégique... A travers l’histoire des Chagossiens c’est l’histoire de tous les déracinés qui est racontée ».
Pour écrire son livre, Caroline Laurent s’est plongée dans des archives désormais rassemblées Au Chagos Refugees Group Centre, à Pointe-aux-Sables sur l’île Maurice. Si "l’incubation romanesque" a duré quinze ans, dit-elle, l’écriture à proprement parler s'est déroulée sur seulement cinq mois.
Les Chagossiens natifs des Chagos ne sont plus que 350
« J’ai ressenti cette urgence de l’écriture parce qu’il fallait témoigner de l’histoire de ce peuple qui est peut-être en train de connaître les dernières heures de son combat », rajoute l’autrice franco-mauricienne. « Les Chagossiens natifs des Chagos ne sont plus que 350 », constate-t-elle.
La lutte continue
Le livre de Caroline Laurent se termine avec une résolution des Nations Unies en faveur des Chagossiens en mai dernier. L’Assemblée générale a exigé du Royaume-Uni qu’il se retire de l’archipel des Chagos. Demande non exécuté à ce jour."Rivage de la colère » est publié aux éditions Les Escales à Paris.