Deux cents cinquante ans après le premier voyage de James Cook dans le Pacifique, le musée du quai Branly accueille une exposition venue de Londres qui rassemble 170 objets de toute beauté. Des pièces dont certaines viennent de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie.
De l’Antiquité à la période contemporaine, l’exposition Océanie du Quai Branly à Paris propose jusqu'au 7 juillet 2019 un voyage inattendu à travers les 25 000 îles de ce continent rempli d’océan.
L’exposition "Océanie" du quai Branly rend hommage à cet art de la navigation. De magnifiques pirogues, des figures de proue (comme celle de l’affiche de l’exposition), des instruments de navigation des quatre coins de l’Océanie évoquent ce lien fort entre le continent aux milliers d’îles et ses habitants.
L’exposition "Océanie" au musée du quai Branly vient directement du Royaume uni. La Royal Academy of arts de Londres avait auparavant présenté quasiment les mêmes objets dont la fameuse statue du Dieu A’a de Rurutu (île australe de Polynésie) dont Pablo Picasso possédait une copie en bronze. Mais la scénographie n’a rien à voir. L’exposition du quai Branly apparaît beaucoup plus fluide, pédagogique et esthétique.
Quelques objets kanak figurent dans l’’exposition dont ce masque de deuilleur très impressionnant. Une tête de monnaie composée de fibres végétales, de coquille, de nacre, d’os d’oiseau et de poils de roussette frappe par son raffinement. Cet objet est qualifié de monnaie en raison de sa grande valeur pour de nombreux clans de Nouvelle-Calédonie et de son rôle dans les échanges auxquels il confère une solennité particulière. Cet objet a été collecté par le missionnaire Maurice Leenhardt et fait partie de la collection du musée du quai Branly.
"Océanie" donne aussi une large place à l’art des cérémonies. Coiffe, parures plastrons, colliers, ces objets montrent à quel point la vie des sociétés océaniennes est marquée par des cérémonies fortes. A Tahiti, ce taumi, ce plastron orné de plumes et de dents de requin était portée uniquement par les chefs (ari’i) notamment en période de guerre afin d’impressionner.
Chaque objet raconte une histoire, une cérémonie, un échange ou une rencontre. "Océanie" invite dont à un voyage complexe dans lequel chaque œuvre d’art recèle bien des mystères.
James Cook à Tahiti il y 250 ans
Le musée des arts premiers présente ainsi 170 objets originaires de la Nouvelle-Guinée à l’île de Pâques, d’Hawaï à la Nouvelle-Zélande. L’œuvre la plus récente provient d’une galerie d’art Auckland en Nouvelle-Zélande. C’est une vidéo de plusieurs mètres de long, fascinante réalisée par Lisa Rehana qui évoque le premier voyage de James Cook à Tahiti. L’artiste néo-zélandaise s’est inspiré d’un papier peint ! Il a été dessiné par le Français Jean-Gabriel Charvet et s'intitulait "les sauvages de la mer du pacifique" (1804).Lisa Reihana | In Pursuit of Venus from studio international on Vimeo.
Le transit de Vénus
On voit le capitaine Cook attablé avec ses instruments de mesures devant la pointe Vénus, ainsi nommée de nos jours à Papeete. Le célèbre explorateur anglais s’est rendu en Polynésie afin de mesurer le transit de la planète Vénus. Les autorités britanniques espéraient ainsi calculer la distance de la terre au soleil.Art de la navigation
Cette mesure s’est révélé un échec, mais elle a permis à Cook et à son équipage dont le fameux naturaliste aristocrate Joseph Banks de découvrir la faune, la flore et le mode de vie tahitien. Grâce à Tupaia, grand prêtre et navigateur qui s’est embarqué avec les Anglais, James Cook a découvert que les anciens polynésiens avaient une connaissance très poussée de la navigation.L’exposition "Océanie" du quai Branly rend hommage à cet art de la navigation. De magnifiques pirogues, des figures de proue (comme celle de l’affiche de l’exposition), des instruments de navigation des quatre coins de l’Océanie évoquent ce lien fort entre le continent aux milliers d’îles et ses habitants.
Statue du Dieu A'a
L’exposition "Océanie" au musée du quai Branly vient directement du Royaume uni. La Royal Academy of arts de Londres avait auparavant présenté quasiment les mêmes objets dont la fameuse statue du Dieu A’a de Rurutu (île australe de Polynésie) dont Pablo Picasso possédait une copie en bronze. Mais la scénographie n’a rien à voir. L’exposition du quai Branly apparaît beaucoup plus fluide, pédagogique et esthétique.
Tête de monnaie kanak
Quelques objets kanak figurent dans l’’exposition dont ce masque de deuilleur très impressionnant. Une tête de monnaie composée de fibres végétales, de coquille, de nacre, d’os d’oiseau et de poils de roussette frappe par son raffinement. Cet objet est qualifié de monnaie en raison de sa grande valeur pour de nombreux clans de Nouvelle-Calédonie et de son rôle dans les échanges auxquels il confère une solennité particulière. Cet objet a été collecté par le missionnaire Maurice Leenhardt et fait partie de la collection du musée du quai Branly.
Art des cérémonies
"Océanie" donne aussi une large place à l’art des cérémonies. Coiffe, parures plastrons, colliers, ces objets montrent à quel point la vie des sociétés océaniennes est marquée par des cérémonies fortes. A Tahiti, ce taumi, ce plastron orné de plumes et de dents de requin était portée uniquement par les chefs (ari’i) notamment en période de guerre afin d’impressionner.Chaque objet raconte une histoire, une cérémonie, un échange ou une rencontre. "Océanie" invite dont à un voyage complexe dans lequel chaque œuvre d’art recèle bien des mystères.
►Pour en savoir plus :
"Océanie" au musée du quai Branly du 12 mars au 7 juillet 2019
- Mardi, mercredi et dimanche de 11h à 19h
- Jeudi, vendredi, samedi de 11h à 21h
- Fermeture hebdomadaire le lundi