Interrogé au Sénat, le ministre de la Santé a expliqué que le gouvernement "comprend la légitime émotion de la population" face au risque de prescription de la plainte pour "empoisonnement". "Le gouvernement ne peut interférer dans une procédure judiciaire".
Ce mercredi 10 février au Sénat, l'élue de Guadeloupe Victoire Jasmin a une nouvelle fois interrogé le gouvernement sur les suites de la plainte déposée en 2008 pour "empoisonnement", dans le scandale du chlordécone. Le risque que les faits soient prescrits, comme l'auraient expliqué les juges d'instruction à plusieurs associations, suscite une polémique depuis plusieurs semaines. Au nom du gouvernement, le ministre de la Santé a d'abord expliqué que "le chlordécone était, pardon pour l'expression, une vraie saleté, une vraie saloperie, qui a pourri les sols".
Quelle suite pour la plainte ?
Concernant l'information judiciaire ouverte pour "empoisonnement" qui pourrait être prescrite, Olivier Véran dit "comprendre la légitime émotion de la population et des victimes". Toutefois, "le gouvernement ne peut pas interférer dans une procédure judiciaire en cours."
Le plan chlordécone 4
Olivier Véran a évoqué plan chlordécone 4, avec "des moyens qui lui sont consacrés, presque doublés". Il a également salué le travail de la commission d'enquête parlementaire sur ce dossier du chlordécone. Regardez l'intervention d'Olivier Véran :