On vous résume le #sparadrapgate qui déchaîne les passions sur les réseaux sociaux

Rokhaya Diallo.
Depuis quelques jours, la militante antiraciste Rokhaya Diallo est au centre d'une vive polémique à propos de la couleur blanche des sparadraps. Ces propos ont été largement commentés, parfois moqués, sur les réseaux sociaux. Récit en quatre actes de ce #sparadrapgate.
Les sparadraps vendus dans les grandes surfaces et les pharmacies sont ils le signe d'une discrimination qui ne dit pas son nom? Ainsi pourrait se résumer la polémique qui a gagné les réseaux sociaux depuis le début du mois de mai. On vous résume le #sparadrapgate en quatre actes.


#Acte1 : "Rien n'est pensé pour nous"

Tout est parti d'une intervention télévisée de Rokhaya Diallo, sur France 5, en janvier 2018. Interrogée sur les ateliers non mixtes (en fonction de la couleur de la peau), la journaliste et militante antiraciste expliquait ceci  : "Rien n'est pensé pour nous. Ni les pansements, ni les coiffeurs, ni le fond de teint."
 

#Acte2 : Les pansements des Pays-Bas

Le 2 mai dernier, sur Twitter, un internaute signale à Rokhaya Diallo qu'aux Pays-Bas, des pansements adaptés à chaque couleur de peau sont désormais disponibles.

C'est le début du #sparadrapgate.

#Acte3 : La polémique

Dans les heures qui suivent, sur Twitter, la polémique démarre avec le "#sparadrapgate". Certains internautes jugent ridicule cette affaire de pansements blancs et tournent cela en dérision  :

Le journal ultra-conservateur Valeurs Actuelles se fait l'écho de cette polémique et se moque de Rokhaya Diallo, estimant que "Si l'on suit le référentiel de cette dame, nous ne sommes pas loin du crime contre l'humanité."

Quelques politiques s'emparent de l'affaire, à l'image du maire de Béziers, proche du Front National, Robert Ménard. Le 5 mai, sur LCI, il se fait l'écho de cette polémique et estime : "on devient jobard". 

 

#Acte4 : la réponse de Rokhaya Diallo

Finalement, alors que la polémique se poursuit sur les réseaux sociaux, le 9 mai, Rokhaya Diallo s'exprime à nouveau via une tribune sur Buzzfeed. Elle explique : 

L’ampleur de la polémique que mon interrogation sur les sparadraps a déclenchée, l’acharnement qui s’en est suivi et le degré de violence absurde en réaction à cette question légitime, portant sur un sujet du quotidien, révèlent une absence totale d’empathie pour ce que vivent les personnes noires, et une forme de « fragilité » d’une partie de la population qui, ne vivant pas dans sa chair les conséquences du racisme, ne supporte pas qu'on l'évoque. 


- Rokhaya Diallo, Buzzfeed News



Le mot de la fin revenant -pour le moment- à une journaliste du quotidien "Le Monde", via Twitter :