#Acte1 : "Rien n'est pensé pour nous"
Tout est parti d'une intervention télévisée de Rokhaya Diallo, sur France 5, en janvier 2018. Interrogée sur les ateliers non mixtes (en fonction de la couleur de la peau), la journaliste et militante antiraciste expliquait ceci : "Rien n'est pensé pour nous. Ni les pansements, ni les coiffeurs, ni le fond de teint."La société Française nous donne le sentiment que rien n’est pensé pr les #Noirs .Ni les pansements,ni les coiffeurs,ni le fonds de teint...on ne peut pas acheter nos produits cosmétiques ds les supermarchés...merci @RokhayaDiallo d’être là pr le rappelerpic.twitter.com/2nQYYzhvsr
— Thierry TCHAPNGA (@Tchapisteph) 15 janvier 2018
#Acte2 : Les pansements des Pays-Bas
Le 2 mai dernier, sur Twitter, un internaute signale à Rokhaya Diallo qu'aux Pays-Bas, des pansements adaptés à chaque couleur de peau sont désormais disponibles.C'est le début du #sparadrapgate.
#Acte3 : La polémique
Dans les heures qui suivent, sur Twitter, la polémique démarre avec le "#sparadrapgate". Certains internautes jugent ridicule cette affaire de pansements blancs et tournent cela en dérision :Le journal ultra-conservateur Valeurs Actuelles se fait l'écho de cette polémique et se moque de Rokhaya Diallo, estimant que "Si l'on suit le référentiel de cette dame, nous ne sommes pas loin du crime contre l'humanité."
Quelques politiques s'emparent de l'affaire, à l'image du maire de Béziers, proche du Front National, Robert Ménard. Le 5 mai, sur LCI, il se fait l'écho de cette polémique et estime : "on devient jobard".
#Acte4 : la réponse de Rokhaya Diallo
Finalement, alors que la polémique se poursuit sur les réseaux sociaux, le 9 mai, Rokhaya Diallo s'exprime à nouveau via une tribune sur Buzzfeed. Elle explique :L’ampleur de la polémique que mon interrogation sur les sparadraps a déclenchée, l’acharnement qui s’en est suivi et le degré de violence absurde en réaction à cette question légitime, portant sur un sujet du quotidien, révèlent une absence totale d’empathie pour ce que vivent les personnes noires, et une forme de « fragilité » d’une partie de la population qui, ne vivant pas dans sa chair les conséquences du racisme, ne supporte pas qu'on l'évoque.
- Rokhaya Diallo, Buzzfeed News
Le mot de la fin revenant -pour le moment- à une journaliste du quotidien "Le Monde", via Twitter :
Eh bien croyez le ou non, mais, même si je n’ai pas pu tout lire, j’ai finalement trouvé fort intéressants les débats et réactions Twitter sur le #SparadrapGate. Certains des arguments opposés (notamment économiques) me donnent à penser et me permettent d’affiner ma réflexion :)
— Helene Bekmezian (@Bekouz) 10 mai 2018