"Il y a notamment 250 à 300 postes vacants en Guadeloupe, 200 en Guyane, et une centaine en Martinique", détaille Alain Raoul, le président de Nexem, qui entame mardi une visite de dix jours dans ces territoires pour rencontrer ses adhérents.
Si la France métropolitaine n'est pas épargnée, avec 50.000 postes vacants, "beaucoup plus de personnes sont touchées proportionnellement dans les territoires d'Outre-Mer, où les effets de la crise sont aggravés".
Conséquence de cette pénurie de personnel, "des établissements réduisent leur capacité d'accueil, et les salariés subissent des charges de travail très importantes qui les exposent à un risque de burn out", poursuit M. Raoul, qui estime que la question des salaires est la "cause principale" du manque d'attractivité des métiers du secteur.
Salaire inférieur de 25%
"Le salaire moyen des salariés de notre secteur est inférieur de 25% au salaire moyen français", indique-t-il.
Parmi ces salariés, qui interviennent notamment auprès de personnes handicapées, d'enfants ou de personnes âgées, "beaucoup ont le sentiment de ne pas être reconnus à leur juste valeur".
Nexem demande notamment le versement de la "prime Ségur" de 183 euros nets mensuels - annoncée en février pour les professionnels de la filière socio-éducative - aux personnels des secteurs de services généraux et administratifs qui n'en ont pas bénéficié.
En septembre, le ministre des Solidarités, de l'Inclusion et du Handicap, Jean-Christophe Combe, avait par ailleurs annoncé que l'ensemble des salariés du secteur privé non lucratif bénéficieraient de "l'équivalent de l'augmentation de la valeur du point pour la fonction publique", répondant à une revendication des organisations professionnelles.