Dans une exposition au musée du quai Branly, intitulée Picasso primitif, on découvre à quel point l’artiste a puisé son inspiration dans les arts kanaks et polynésiens. Petit tour d’horizon de ces œuvres d'art venues de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie.
Natif de Malaga, Pablo Picasso arrive en 1900 à paris. Il a 19 ans. Cinq ans après son arrivée, il s’installe au Bateau-Lavoir, un atelier mythique où il rencontre de nombreux artistes parmi lesquels Henri matisse et Guillaume Apollinaire.
Pablo Picasso découvre ce que l'on appelait alors l’art primitif. Comme beaucoup d’artistes de son époque, il se met à acheter des objets venant d’Afrique, mais aussi de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie. Sa première acquisition est un Tiki des Marquises, probablement acheté auprès de la galerie Heymann.
L’atelier de Pablo Picasso au Bateau-lavoir se remplit progressivement d’objets du monde entier. Certains vont passer dans la postérité. C’est le cas de deux poteaux de faîtage de Nouvelle-Calédonie qui figurent en photo dans un long article de presse publié aux Etats-Unis. L’article s’intitule "The wild men of Paris". Il paraît dans la revue Architectural Record en 1910.
Au fur et à mesure de ses changements d’ateliers, Pablo Picasso emporte avec lui ses objets venus des quatre coins de la planète. Son Tiki des Marquises trône aux côtés du poète Guillaume Apollinaire sur une photo.
En 1950, Pablo Picasso se rend chez Roland Penrose dans le Sussex. Ce poète, peintre et photographe a introduit le surréalisme en Grande-Bretagne. Dans sa maison de Farley Farm, Pablo Picasso découvre une statue en plâtre étonnante. Il s’agit d’une copie de la statue du Dieu A’a que Roland Penrose a acquise auprès du British Museum.
Cette statue vient de Rurutu en Polynésie française. Pour en savoir plus sur cette œuvre, cliquez ici. Pablo Picasso a lui aussi acquis un moule de cette œuvre, à partir duquel il fera faire plus tard une copie en bronze.
Dans sa peinture, au cours des années Pablo Picasso s’est inspiré de plus en plus de cet art venu du bout du monde. L’exposition mise en place par le musée du Quai Branly le montre de manière très frappante. Picasso Primitif, une exposition à voir jusqu’au 23 juillet à Paris.