La drépanocytose est une maladie du sang rare et douloureuse, qui touche environ 500 naissances par an en France. Elle est beaucoup plus fréquente dans les populations d’origine antillaise, africaine et méditerranéenne. Le paludisme est une maladie infectieuse due à un parasite transmis à l’homme par la piqûre de moustiques. Elle touche principalement l’Afrique, avec 94% des cas recensés. Il existe également quelques cas endémiques rares en Guyane et à Mayotte.
La drépanocytose se manifeste par des crises de douleurs aiguës, une anémie et un risque accru d’infections. Le paludisme provoque de fortes fièvres, des maux de têtes, des douleurs musculaires et des vomissements et diarrhées.
Le lien entre ces deux maladies
La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire qui provoque une déformation des globules rouges et bloque la circulation du sang. Le paludisme transmis par le moustique s'attaque également aux globules rouges en passant par le foie. Malgré leur nature très différente, ces deux maladies ont un lien : les porteurs sains de la drépanocytose arrivent à se protéger contre le parasite du paludisme, ou dit autrement, la drépanocytose est une mutation génétique qui confère une résistance naturelle au paludisme. C’est pourquoi on retrouverait une forte prévalence de la drépanocytose dans les populations antillaises, qui sont originaires d’Afrique, zone particulièrement touchées par le paludisme.
Deux maladies graves
Ces deux pathologies sont potentiellement mortelles. L’espérance de vie d’un drépanocytaire est aujourd’hui de 55-60 ans. Le paludisme a fait plus de 600 000 morts dans le monde en 2021, pour 247 millions de personnes touchées.
Il existe des traitements contre le paludisme, mais les parasites associés à la maladie ont tendance à développer des résistances qui rendent ces médicaments moins efficaces. Hormis la greffe de moelle osseuse, il n'existe pour l'instant pas de traitement pour guérir de la drépanocytose, même si un nouveau traitement devrait être autorisé bientôt.