Un hommage populaire était organisé lundi 4 janvier 2021 à Paris, lors du passage du cortège funèbre sur le pont Alexandre III avant une cérémonie aux Invalides.
"Ils ont donné ce qu'ils avaient de plus précieux : la vie", plusieurs centaines d'anonymes mais aussi des pompiers, des militaires et des anciens combattants ont rendu un hommage ému lundi 4 janvier 2021 aux trois soldats français d'une vingtaine d'années tués il y a une semaine au Mali dans l'explosion d'un engin artisanal. Parmi ces soldats tués, le Polynésien maréchal des logis Tanerii Mauri.
Regardez les images et les témoignages recueillis sur place par Nordine Bensmail et Serge Massau :
"C'est la première fois que je viens à un tel événement... c'est terrible. Ils sont morts pour la France. Ils ont donné ce qu'il y a de plus précieux pour leur pays : leur vie", a confié à l'AFP Geneviève Lang, une retraitée qui accompagne son mari, commissaire à la flamme de l'Arc de Triomphe. La foule s'était massée sur le pont Alexandre III pour voir passer le cortège funèbre de trois voitures, encadré de motos de gendarmes alignées en épis, qui l'ont accompagné vers l'hôtel des Invalides.
Rappel des faits
Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, qui appartenaient au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, près de Verdun (est), effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.
Deux autres soldats français ont été tués et un troisième blessé samedi dans le nord-est du Mali dans une autre attaque à l'engin explosif improvisé. Il s'agit de deux soldats du 2ème régiment de hussards de Haguenau (est de la France), le sergent Yvonne Huynh, jeune mère de 33 ans et première femme morte au Sahel, et le brigadier Loïc Risser, 24 ans.