Une pétition lancée en ligne le 7 août 2020 réclame un nouveau drapeau pour la Guadeloupe. Derrière cette demande, une habitante de l'île papillon qui veut que l'édentard représente un archipel unifié, sans symboles coloniaux. La pétition avoisine les 7 000 signatures le 13 août.
Légalement, aucun drapeau n’a de statut officiel pour représenter la Guadeloupe, mais il est fréquemment fait référence à celui basé sur les armoiries historiques de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre. De haut en bas, il est composé de trois fleurs de lys sur fond bleu au-dessus d’un soleil et d'un fagot de canne à sucre en arrière-plan sur un fond noir.
Dans ce code, qui rassemblait les lois sur l’esclavagisme, il était dit que les esclaves fugitifs dénoncés à la justice étaient marqués par une fleur de lys (entre autres supplices) sur une épaule et qu’un deuxième marquage était prévu en cas de récidive. De cette manière, la fleur de lys peut être considérée comme un symbole associé à l’esclavage.
Or, depuis la loi du 21 mai 2001, dite loi Taubira, l’esclavage est considéré comme un crime contre l’humanité. Et un article du code pénale stipule que "le port et l’exhibition d’insignes ou emblèmes rappelant ceux des responsables de crimes contre l’humanité" est interdit. Pour l’autrice de la pétition, cela signifie qu’afficher la fleur de lys, qui est associée à l’esclavage, sur le drapeau guadeloupéen devrait être interdit.
Astrid Michée invite donc les Guadeloupéens à "prendre une initiative historique et populaire" et à réfléchir à un drapeau qui serait "en accord avec l’ensemble de la population".
Pourquoi le drapeau dérange ?
Avec ses trois fleurs de Lys, ce drapeau guadeloupéen rappelle l’Ancien Régime, qui correspond aux deux siècles qui précèdent la Révolution française de 1789, période lors de laquelle la Guadeloupe est devenue une colonie, le Code Noir y était alors appliqué.Dans ce code, qui rassemblait les lois sur l’esclavagisme, il était dit que les esclaves fugitifs dénoncés à la justice étaient marqués par une fleur de lys (entre autres supplices) sur une épaule et qu’un deuxième marquage était prévu en cas de récidive. De cette manière, la fleur de lys peut être considérée comme un symbole associé à l’esclavage.
Or, depuis la loi du 21 mai 2001, dite loi Taubira, l’esclavage est considéré comme un crime contre l’humanité. Et un article du code pénale stipule que "le port et l’exhibition d’insignes ou emblèmes rappelant ceux des responsables de crimes contre l’humanité" est interdit. Pour l’autrice de la pétition, cela signifie qu’afficher la fleur de lys, qui est associée à l’esclavage, sur le drapeau guadeloupéen devrait être interdit.
Que demande la pétition ?
L’autrice Astrid Michée de la pétition demande aux maires de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre de "prendre des décisions fortes" et de ne plus utiliser "des symboles esclavagistes, déshumanisant". Elle appelle également le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron à respecter la mémoire guadeloupéenne et à "embrasser notre héritage et [à] glorifier l’histoire du peuple guadeloupéen".Astrid Michée invite donc les Guadeloupéens à "prendre une initiative historique et populaire" et à réfléchir à un drapeau qui serait "en accord avec l’ensemble de la population".