Le gouvernement a annoncé mercredi le lancement d'un quatrième plan chlordécone, destiné à lutter contre les conséquences de la pollution à long terme de cet insecticide aux Antilles pour la période 2021-2027, doté d'un budget de 92 millions d'euros.
Le lancement d'un quatrième plan chlordécone, destiné à lutter contre les conséquences de la pollution à long terme de cet insecticide aux Antilles pour la période 2021-2027, a été annoncé par le gouvernement.
Ce plan doit permettre de poursuivre "les mesures déjà engagées pour réduire l'exposition des populations à la pollution par le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, ainsi qu'à déployer des mesures d'accompagnement", selon un communiqué interministériel.
Budget de 92 millions d'euros
"Le budget global prévisionnel du plan chlordécone 4 pour la période 2021-2027, est fixé à 92 millions d'euros", dont 31 millions financés par le Programme des interventions territoriales de l'Etat (PITE), et 16 millions de fonds européens, selon le texte.
🔴 Le @gouvernementFR lance le #PC4 pour la période 2021–27.
— Ministère des Outre-mer (@lesoutremer) February 24, 2021
Son budget global est fixé à 92 millions d’euros. Il est le fruit d’un dialogue avec la population Antillaise et d’une co-construction avec l’ensemble des acteurs publics.
➕d’informations 👉 : https://t.co/XkxDTAoddU
Dossier ultra sensible aux Antilles, la pollution des sols par cet insecticide considéré comme perturbateur endocrinien et cancérogène probable, a été jugée par Emmanuel Macron lui-même comme un "scandale environnemental".
Plus de 90% de la population adulte contaminée aux Antilles
L'insecticide a été autorisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies des Antilles et a infiltré les sols pour des centaines d'années, polluant eaux et productions agricoles, alors que sa toxicité et son pouvoir persistant dans l'environnement étaient connus depuis les années 60.
Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d'incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.