Polynésie : Edouard Fritch et Jean Castex signent un second prêt garanti par l'Etat

Edouard Fritch et Jean Castex signent le deuxième prêt garanti par l'État le 3 février 2022, à Paris.
Le président de la Polynésie française a signé jeudi à Paris avec le Premier ministre un second prêt garanti par l'État (PGE2) de 300 millions d'euros, qui permettra de venir en aide au système de santé et de sauver la compagnie aérienne polynésienne.

Avant la signature de ce PGE, "qui financera 40% du plan de relance de la Polynésie française pour les années 2021 à 2023", le Premier ministre Jean Castex a reçu Edouard Fritch, président de la Polynésie française, à Matignon. En déplacement dans l'Hexagone pendant plusieurs jours, M. Fritch avait rencontré le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, en début de semaine.

Jeudi, c'est avec le chef du gouvernement qu'il avait rendez-vous à Paris, afin de signer un deuxième PGE. "Ce prêt garanti par l'État va avoir un rôle important dans le plan de relance que nous avons lancé en fin d'année dernière pour venir au secours des entreprises, pour soutenir l'activité" et financer les difficultés "concernant les fonds sociaux d'une part, mais aussi de sauver l'outil que représente Air Tahiti Nui pour le développement du tourisme en Polynésie française", a indiqué M. Fritch aux journalistes à l'issue de cet entretien. 

"La compagnie a effectivement beaucoup souffert de la fermeture des frontières et des confinements. Avec l'aide de l'État nous allons venir au secours de la compagnie", a expliqué le président Fritch, qui n'envisage cependant "pas encore" une augmentation de capital.

Remboursement du prêt dès 2023

Par ailleurs, "la caisse de prévoyance sociale va connaître des difficultés vraisemblablement sur les deux-trois ans à venir, ce qui a d'ailleurs obligé le gouvernement du pays à augmenter les impôts", a-t-il rappelé. 

"Nous allons commencer à rembourser ce prêt sur le budget 2023. L'ensemble des prêts contractés par le pays aujourd'hui permet d'avoir toutes les garanties de remboursement", a-t-il assuré en affirmant "nous ferons droit à toutes nos obligations".

La Polynésie a déjà emprunté 240 millions d'euros auprès de l'Agence française de développement (AFD) pour financer les mesures d'urgences.