Plusieurs proches de Brandon Bandot dressent le portrait de ce jeune homme d'origine guadeloupéenne, qui compte parmi les six victimes de l'accident de train de Brétigny-sur-Orge le 12 juillet.
A Étampes, ville de 23 000 habitants située dans le département de l'Essonne en région parisienne, la douleur est encore très vive dans le coeur des habitants du quartier de Brandon Bandot, jeune homme de 19 ans décédé dans l'accident de train de Brétigny-sur-Orges vendredi 12 juillet. Au pied des tours HLM qui surplombent la cité, quelques jeunes ruminent leur chagrin, trois jours après le décès brutal de Brandon, qu'ils connaissaient tous. Ils font part de leur colère, de leur frustration, mais ne veulent pas se livrer à des journalistes.
Originaire de Guadeloupe, où il a grandi, Brandon Bandot n'était pas très connu en ville, selon les dires d'un badaud croisé au bar du quartier. Il jouait pourtant au foot dans le club local d'Etampes.
Daryl Montlouis, 18 ans, s'est lié d'amitié avec lui sur les bancs du collège. Au comptoir de l'épicerie antillaise, en centre-ville, où il remplace parfois sa mère, il dresse le portrait de Brandon. "Il était un peu plus âgé que moi et m'avait pris sous son aile. C'était quelqu'un de confiance. Il était aussi un grand sportif. C'était toujours le premier à organiser des parties de foot ou de basket. Je me souviens qu'il n'était pas très scolaire mais très débrouillard. Il alternait les petits boulots à droite et à gauche pour se faire un petit peu d'argent. Il parlait aussi couramment le créole antillais".
Le témoignage audio de Daryl Montlouis (au micro de Maité Koda)
Marie-Antoinette Montlouis, la mère de Daryl, connaissait bien Brandon et sa mère, clients de sa boutique vestimentaire de style afro. "Brandon passait souvent, note Marie-Antoinette. Lui et sa famille sont mes clients depuis cinq ans. Ce sont des gens sans problèmes, comme Brandon d'ailleurs. J'étais proche de sa mère dans la discussion. Cela a vraiment été un choc de voir la photo de Brandon dans la presse."
Le témoignage audio de Marie-Antoinette Montlouis (au micro de Maité Koda)
Selon cette commerçante qui gère trois boutiques dans les rues d'Etampes : "il y a de la colère chez les gens de la région". En cause, l'état de la ligne C du RER. "Il y a tous les temps des problèmes et des retards sur cette ligne, souffle Marie-Antoinette Montlouis. Aujourd'hui encore, il n'y a plus de trains depuis l'accident. Et on nous annonce que ça pourrait durer une semaine. Pour beaucoup de gens, c'est pourtant le seul moyen d'aller travailler."
Dans la petite communauté antillaise d'Etampes, un mouvement de solidarité s'est mis en place pour la famille de Brandon, dont le corps sera enterré en Guadeloupe. "Dans la mesure du possible, on va se mobiliser pour faire tous un petit geste financier pour sa famille", explique Daryl.
Originaire de Guadeloupe, où il a grandi, Brandon Bandot n'était pas très connu en ville, selon les dires d'un badaud croisé au bar du quartier. Il jouait pourtant au foot dans le club local d'Etampes.
Daryl Montlouis, 18 ans, s'est lié d'amitié avec lui sur les bancs du collège. Au comptoir de l'épicerie antillaise, en centre-ville, où il remplace parfois sa mère, il dresse le portrait de Brandon. "Il était un peu plus âgé que moi et m'avait pris sous son aile. C'était quelqu'un de confiance. Il était aussi un grand sportif. C'était toujours le premier à organiser des parties de foot ou de basket. Je me souviens qu'il n'était pas très scolaire mais très débrouillard. Il alternait les petits boulots à droite et à gauche pour se faire un petit peu d'argent. Il parlait aussi couramment le créole antillais".
Le témoignage audio de Daryl Montlouis (au micro de Maité Koda)
Son Daryl Montlouis
"Il y a de la colère chez les gens de la région"
Lors du drame de Brétigny-sur-Orges, Daryl, comme ses proches, n'a pas tout de suite su que Brandon était parmi les victimes. "Brandon est le dernier nom qui est sorti parmi les six personnes tuées. On ne pensait pas du tout qu'il puisse en faire partie. Sur le coup, on se demande si c'est possible. Le premier réflexe a été d'appeler tous mes amis."Marie-Antoinette Montlouis, la mère de Daryl, connaissait bien Brandon et sa mère, clients de sa boutique vestimentaire de style afro. "Brandon passait souvent, note Marie-Antoinette. Lui et sa famille sont mes clients depuis cinq ans. Ce sont des gens sans problèmes, comme Brandon d'ailleurs. J'étais proche de sa mère dans la discussion. Cela a vraiment été un choc de voir la photo de Brandon dans la presse."
Le témoignage audio de Marie-Antoinette Montlouis (au micro de Maité Koda)
Son Marie-Antoinette
Selon cette commerçante qui gère trois boutiques dans les rues d'Etampes : "il y a de la colère chez les gens de la région". En cause, l'état de la ligne C du RER. "Il y a tous les temps des problèmes et des retards sur cette ligne, souffle Marie-Antoinette Montlouis. Aujourd'hui encore, il n'y a plus de trains depuis l'accident. Et on nous annonce que ça pourrait durer une semaine. Pour beaucoup de gens, c'est pourtant le seul moyen d'aller travailler."
Dans la petite communauté antillaise d'Etampes, un mouvement de solidarité s'est mis en place pour la famille de Brandon, dont le corps sera enterré en Guadeloupe. "Dans la mesure du possible, on va se mobiliser pour faire tous un petit geste financier pour sa famille", explique Daryl.