Si les ultramarins côtoient le moustique tigre depuis de nombreuses années déjà, les Parisiens commencent à peine à le connaître. L'apparition de l'insecte à rayures blanches suscite l'inquiétude en Île-de-France, où les pouvoirs publics tentent de s'adapter à la situation.
Le moustique tigre a beau être minuscule (1 à 2 mm), il n'en demeure pas moins une grande menace pour les pouvoirs publics. Cet insecte, vecteur potentiel de dengue, chikungunya et zika, inquiète en région parisienne. Récemment, les Hauts-de-Seine (92) sont passés au niveau 1 du "plan national de lutte contre les maladies transmises par le moustique tigre", tout comme le Val-de-Marne (94) auparavant. Cela signifie que le moustique tigre y est implanté, et actif.
L'ARS (Agence régionale de santé), qui s'occupe du plan national de lutte, ne se fait pas d'illusion : la présence du moustique tigre devrait se renforcer dans les prochaines années. Les flux importants de transports, dans la capitale, risquent de ne pas arranger la situation. "Ce qui nous préoccupe, c'est le risque de le voir se disséminer très rapidement sur la région. Il est pour l'instant contenu dans ces deux départements mais on s'attend à ce qu'il puisse circuler assez vite sur l'ensemble du territoire francilien." affirme Raphaël Taravella, ingénieur du génie sanitaire à l'ARS Île-de-France.
"Ces trois personnes revenaient d'un voyage à La Réunion, très touchée par la dengue cette année. Après avoir pris connaissance de leurs cas, une équipe de l'ELIZ ("Entente de lutte interdepartementale contre les zoonoses") s'est immédiatement rendue sur place pour vérifier la présence éventuelle de moustiques tigres à proximité. Il n'y en avait aucun." assure Raphaël Taravella.
L'Essonne (91) pourrait avoir une solution originale, et plus naturelle que l'épandage ... Des chauve-souris. Les chiroptères sont particulièrement friands de moustiques et peuvent en manger plusieurs milliers par nuit. Le département a décidé de placer plusieurs abris destinés à les attirer dans son périmètre. Pour le moment, les mammifères nocturnes ne sont utilisés que pour chasser les moustiques "normaux". Mais à terme, "ils pourraient potentiellement permettre de lutter contre le moustique tigre." d'après Marie-Claude Bonin, la directrice environnementale du conseil départemental.
Seul "hic" : la chauve souris réside principalement en région rurale, contrairement au moustique tigre qui affectionne les zones urbaines. L'animal est de surcroît menacé, ce qui rend la stabilisation de ses effectifs compliquée à garantir. Une telle solution ne pourrait donc pas suffire à enrayer le fléau en région parisienne.
Si vous résidez en Île-de-France et que vous souhaitez signaler la présence de moustiques tigres à votre domicile, vous pouvez le faire sur ce site.
L'ARS (Agence régionale de santé), qui s'occupe du plan national de lutte, ne se fait pas d'illusion : la présence du moustique tigre devrait se renforcer dans les prochaines années. Les flux importants de transports, dans la capitale, risquent de ne pas arranger la situation. "Ce qui nous préoccupe, c'est le risque de le voir se disséminer très rapidement sur la région. Il est pour l'instant contenu dans ces deux départements mais on s'attend à ce qu'il puisse circuler assez vite sur l'ensemble du territoire francilien." affirme Raphaël Taravella, ingénieur du génie sanitaire à l'ARS Île-de-France.
Aucun cas autochtone pour l'instant
Si la perspective de cas autochtones de dengue, de chikungunya ou de zika inquiète fortement les autorités, cela n'a pour le moment jamais été le cas. Trois habitants des Hauts-de-Seine ont récemment été diagnostiqués porteurs de la dengue. Mais ils n'ont, d'après l'ARS, pas été contaminés dans l'hexagone."Ces trois personnes revenaient d'un voyage à La Réunion, très touchée par la dengue cette année. Après avoir pris connaissance de leurs cas, une équipe de l'ELIZ ("Entente de lutte interdepartementale contre les zoonoses") s'est immédiatement rendue sur place pour vérifier la présence éventuelle de moustiques tigres à proximité. Il n'y en avait aucun." assure Raphaël Taravella.
La prévention mise au premier plan
La lutte contre la prolifération du moustique tigre commence par la détection des moustiques et la prévention. A chaque signalement de moustique-tigre par des habitants franciliens, l'ELIZ, en coordination avec les autorités départementales, envoie des équipes sur place. Elles sont chargées de sensibiliser les citoyens au comportement à tenir dans de telles circonstances. La première consigne est de vider les récipients à eau stagnante (gouttières, pneus usagés, bacs) de manière régulière. "L'outil le plus efficace contre la prolifération des moustiques tigres, c'est avant tout l'initiative citoyenne." avance Marine Faïsse de l'ELIZ avant de poursuivre : "Les habitants sont généralement déjà conscients des gestes à adopter. Nous essayons, de notre côté, d'insister sur la nécessité de ces gestes, dans le contexte actuel."Quelles solutions en cas de prolifération massive ?
Le scénario d'une prolifération massive a beau inquiéter les autorités sanitaires, la question des outils à privilégier si cela devait arriver reste en suspens. Des épandages sur Paris ? "Compte tenu du contexte démographique de la capitale, cela semble peu réaliste." concède Marine Faïsse.L'Essonne (91) pourrait avoir une solution originale, et plus naturelle que l'épandage ... Des chauve-souris. Les chiroptères sont particulièrement friands de moustiques et peuvent en manger plusieurs milliers par nuit. Le département a décidé de placer plusieurs abris destinés à les attirer dans son périmètre. Pour le moment, les mammifères nocturnes ne sont utilisés que pour chasser les moustiques "normaux". Mais à terme, "ils pourraient potentiellement permettre de lutter contre le moustique tigre." d'après Marie-Claude Bonin, la directrice environnementale du conseil départemental.
Seul "hic" : la chauve souris réside principalement en région rurale, contrairement au moustique tigre qui affectionne les zones urbaines. L'animal est de surcroît menacé, ce qui rend la stabilisation de ses effectifs compliquée à garantir. Une telle solution ne pourrait donc pas suffire à enrayer le fléau en région parisienne.
Les habitants également inquiets
Les pouvoirs publics ne sont pas les seuls à s'inquiéter de la présence du moustique tigre sur la capitale. Face aux alertes et messages de prévention, les habitants, qui n'ont jusqu'à présent jamais été vraiment préoccupés par le sujet, commencent à se faire du souci. A l'image de ces quelques utilisateurs de Twitter.Le moustique tigre présent dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne .... Je vais m'en aller très vite
— Coralie (@Calie971) 24 juin 2018
Faites attention à l'épidémie de moustique tigre sur Paris et ailleurs on en a trouvé un chez moi
— JUJU (@Shileedri) 9 juin 2018
jdevonne vraiment pas, le moustique tigre est présent dans les hauts de seine, vigilance rouge, ma mère s’est fait piquée demain elle va faire des prises de sang pr voir si elle a rien
— ele (@63pouces) 21 mai 2018
Si vous résidez en Île-de-France et que vous souhaitez signaler la présence de moustiques tigres à votre domicile, vous pouvez le faire sur ce site.