Présidence de l’Assemblée nationale : la ministre des Outre-mer officiellement désignée candidate de la majorité présidentielle

Yaël Braun-Pivet
Yaël Braun-Pivet a officiellement été désignée, mercredi, candidate de la coalition présidentielle (Ensemble !). Elle quittera donc le ministère des Outre-mer où elle a été nommée il y a un mois. Le président de l'Assemblée nationale sera élu par l'ensemble des députés mardi 28 juin.

La ministre des Outre-mer, nommée rue Oudinot le vendredi 20 mai 2022, est la candidate officielle du groupe Ensemble ! pour le poste très convoité de présidente de l’Assemblée nationale. Ce mercredi, en fin d’après-midi dans l’Hexagone, l'ancienne présidente de la commission des lois a été préférée à Barbara Pompili, Roland Lescure, Joël Giraud ou encore Sophie Errante, au terme d’une sorte de primaire qui a permis de désigner un candidat unique de la majorité. Eric Woerth s'était retiré de la course au perchoir du Palais Bourbon dans l'après-midi. 

La primaire interne s'est déroulée en deux tours. Au second, la ministre des Outre-mer a affronté Roland Lescure, le président sortant de la commission des Affaires économiques et l'a emporté avec 105 voix contre 85. Un peu plus tôt, la ministre des Outre-mer avait annulé un voyage officiel en Nouvelle-Calédonie. Elle devait assister à l'inauguration hautement symbolique de la place de la Paix ce dimanche à Nouméa. L'espace de la place des Cocotiers face à l'hôtel de ville de Nouméa va devenir la place de la Paix et accueillir la statue de la poignée de main échangée, en 1988, entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou.

Moins de cinq semaines au ministère des Outre-mer

Yaël Braun-Pivet avait exprimé le souhait de prendre le perchoir dès 2018, avant de se retirer en faveur de Richard Ferrand, qui vient d'être battu aux législatives dans le Finistère. La députée de la majorité présidentielle, tout juste réélue dans les Yvelines, est favorite de l'élection qui aura lieu le mardi 28 juin, face aux candidats des autres groupes. Elle deviendra alors la première femme présidente de l’Assemblée nationale, mais elle devra aussi quitter le ministère des Outre-mer qu’elle a rejoint il y a moins de cinq semaines.

Le 23 mai, lors de sa toute première interview, donnée à l’occasion de la journée de commémoration des victimes de l’esclavage, elle avait pourtant affirmé avoir "une très grande ambition pour chacun des territoires" et "une volonté farouche de nouer le dialogue et de construire avec les habitants, avec les élus et avec l'ensemble des acteurs - qu'ils soient économiques, associatifs, sociaux - des solutions pour l'avenir." Si elle est élue, elle n’aura finalement pas le temps de s’y atteler.