Présidentielle aux Comores : la Cour constitutionnelle valide les résultats du premier tour

Des militaires ont été déployés sur les axes menant à la Cour Constitutionnelle, fermés à la circulation.
La Cour constitutionnelle des Comores a validé les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 21 février, plaçant le candidat du parti au pouvoir Mohamed Ali Soilihi en tête avec 17,61%. Quelques échauffourées se sont produites samedi entre manifestants et forces de l'ordre à Moroni.
La Cour constitutionnelle des Comores a validé les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 21 février, plaçant le candidat du parti au pouvoir Mohamed Ali Soilihi en tête avec 17,61% des suffrages. Selon un arrêt de la Cour rendu ce samedi, M. Soilihi devance le gouverneur de l'île de la Grande-Comore Mouigni Baraka (15,09%) et l'ancien président, le colonel Azali Assoumani (14,96%). Les trois candidats se retrouveront au second tour le 10 avril.
 

Défaillances et irrégularités

Dans son arrêt, le président de la Cour Loutfi Adinane a fait état de quelques "défaillances dans certains bureaux de vote" et d'"irrégularités" en violation
de la réglementation électorale, mais "sans influence sur le résultat de l'élection". La Cour a invité la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le gouvernement à améliorer la réglementation et adopter un nouveau code électoral.
 

Dix-neuf candidats dénoncent des fraudes

Quelques échauffourées se sont produites samedi entre manifestants et forces de l'ordre perturbant l'activité du grand marché Volo-Volo de Moroni. Des militaires ont été déployés sur les axes menant à la Cour Constitutionnelle, fermés à la circulation. Dix-neuf des vingt-cinq candidats ont dénoncé des fraudes massives en faveur du candidat du pouvoir et exigé un recompte des voix.
 

Présidence tournante

Tous les candidats sont originaires de la Grande-Comore, selon la règle constitutionnelle d'une présidence tournante entre les trois de l'Union des Comores : Anjouan, Grande-Comore et Mohéli. La présidentielle était couplée avec l'élection des gouverneurs des îles.