Le prix et la bourse Edouard Glissant décernés à Jacques Coursil et Satoshi Hirota

Jacques Coursil à gauche, Satoshi Hirota à droite.
Le prix Edouard Glissant et la bourse du même nom ont été décernés, ce mercredi 13 décembre à Paris, au musicien martiniquais Jacques Coursil, et à l'étudiant japonais Satoshi Hirota. L'un a composé un oratorio avec des vers d'Edouard Glissant, l'autre a écrit une thèse sur Césaire et Glissant.

Jacques Coursil, proche de Glissant

Le musicien martiniquais originaire de Fort-de-France a été récompensé pour un oratorio, qu'il a composé en y incorporant des vers d'Edouard Glissant. Il connaissait par ailleurs l'écrivain décédé en 2011 : 

"Je le connaissais très bien. Nous avons été amenés à nous rencontrer beaucoup de fois. Je n'avais que dix ans de moins que lui, mais j'ai toujours eu la posture du petit jeune".

Jacques Coursil jouant de la trompette

 

Après avoir reçu son prix et les félicitations du jury, Jacques Coursil s'est produit devant le public, jouant de la trompette et déclamant des poèmes de Glissant dans un silence quasi-monastique. Sa prestation a vraisemblablement été appréciée, et longuement applaudie.





 

Satoshi Hirota, un lauréat surprenant

Satoshi Hirota au moment de recevoir la bourse Edouard Glissant
Une bourse, du même nom que le prix, a également été décernée à un étudiant japonais, Satoshi Hirota. Ce jeune passionné de littérature antillaise  a écrit une thèse sur les oeuvres d'Aimé Césaire et d'Edouard Glissant. Ses travaux l'ont notamment amené à voyager en Martinique, afin de pouvoir mener des recherches sur place.

Son directeur de thèse, le professeur et philosophe François Noudelmann, a évoqué l'internationalisation de la créolité, en concluant avec humour :

"Au vu de l'importance que prend la créolité dans ce pays, on peut se demander si Glissant n'était pas Japonais ..."