La cour d’assises spéciale de Paris juge à partir de ce lundi deux hommes accusés d’avoir été les complices de Mohamed Merah, en particulier son frère Abdelkader. Le militaire Guadeloupéen Loïc Liber, tétraplégique après avoir croisé le chemin de Merah, assistera au procès par visioconférence.
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Au nom du djihad, il y a cinq ans, Mohamed Merah exécutait froidement sept personnes à Toulouse et Montauban entre les 11 et 19 mars 2012, dont trois enfants au sein de l’école juive Ozar Hatorah. Le Guadeloupéen Loïc Liber, militaire parachutiste, qui a croisé le chemin du terroriste le 11 mars à Montauban est aujourd'hui tétraplégique. Il assistera au procès mais comme il ne peut pas se déplacer, un système de visioconférence a été installé. "Il pourra tout suivre, mais il souhaité qu'on ne puisse pas le voir", indique son avocat Me Bergès-Kuntz dans le journal La Dépêche. "Les parents du soldat seront également là. Ils n'ont pas beaucoup d'argent mais se relaient auprès de leur fils, qui a besoin de soutien affectif pour continuer à se battre", ajoute l'avocate de Loïc Liber.
En mars 2015, Martin Baumer, journaliste à Outremer 1ère avait rencontré Loïc Liber. Un témoignage à lire ici.
Tout au long de l’instruction, les magistrats ont souligné la proximité idéologique et religieuse des deux frères et leurs contacts répétés les jours précédant les tueries. Pour eux l’accusé ne pouvait « ignorer l’orientation djihadiste de son frère qu’il avait contribué à forger ».
En mars 2015, Martin Baumer, journaliste à Outremer 1ère avait rencontré Loïc Liber. Un témoignage à lire ici.
Un procès sans Merah
C'est dans ce contexte que s'ouvre à partir de ce lundi le procès de l'affaire Merah... sans Merah. Le frère du tueur, Abdelkader, 35 ans, ainsi que Fettah Malki, 34 ans, sont jugés par la cour d’assises spéciale pour « complicité » dans cette affaire.Connu des services de police
Le premier est accusé d’avoir "sciemment" facilité "la préparation" des crimes de son frère en lui fournissant un blouson et en l’aidant à dérober un scooter utilisé lors de ses crimes. Fettah Malki, un délinquant connu des services de police, a reconnu avoir fourni à Mohamed Merah un gilet pare-balles, un pistolet-mitrailleur Uzi et des munitions utilisés par le tueur.Proximité des deux frères
Tous deux nient en revanche avoir connu les intentions criminelles du tueur au scooter. Il encourt de 20 ans de prison pour Fettah Malki à la réclusion criminelle à perpétuité pour Abdelkader Merah.Tout au long de l’instruction, les magistrats ont souligné la proximité idéologique et religieuse des deux frères et leurs contacts répétés les jours précédant les tueries. Pour eux l’accusé ne pouvait « ignorer l’orientation djihadiste de son frère qu’il avait contribué à forger ».