"On est extrêmement satisfaits de cette décision", relate Nicolas Benouaiche, l’avocat du chanteur et animateur martiniquais Gwendal Marimoutou, absent lors du jugement.
Lui aussi absent, Stéphane Métro a été représenté par une collaboratrice de son avocat. "M. Métro est absent à cause des menaces qu’il reçoit", explique-t-elle devant la cour.
Coach dans l’émission "The Voice Kids" et véritable star dans le milieu de la comédie musicale, le Réunionnais Stéphane Métro a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ans et demi avec sursis pour atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, avec comme circonstances aggravantes que ces faits ont été commis par une personne abusant de ses fonctions. "D’un point de vue pénal, [la peine] suit les réquisitions du ministère public", affirme Me Benouaiche.
10 ans de suivi socio-judiciaire
Le Réunionnais de 46 ans écope d’une série de peines complémentaires : interdiction définitive d’exercer la moindre activité professionnelle en lien ou en contact avec des mineurs, dix ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soin, et enfin, Stéphane Métro sera fiché en tant que délinquant sexuel. "Dix ans de suivi socio-judiciaire, c’est extrêmement long et cela marque la gravité du dossier. Le tribunal a compris la personnalité dangereuse de Stéphane Métro", selon Nicolas Benouaiche.
Toutes ces mesures-là rassurent les parties civiles. La justice a mesuré la gravité des faits en entourant la décision, ce qui fait leur satisfaction.
Nicolas Benouaiche
Gwendal Marimoutou "ému"
L'artiste martiniquais n'était pas présent lors de la décision de la cour. Son avocat rapporte que Gwendal Marimoutou est "très ému et très satisfait" du jugement. "Pour lui, c'est un évènement douloureux du passé qui a enfin reçu une réponse judiciaire. Aujourd’hui, je pense qu’il va pouvoir mettre toute son énergie dans sa carrière", ajoute Me Benouaiche.
Gwendal Marimoutou avait témoigné à la barre lors de l'audience en décembre dernier : "Pendant deux ans, je ne savais plus si j’allais pouvoir rechanter, je ne savais même plus si j’allais pouvoir en faire mon métier. J’avais conscience du côté malsain de la relation, je ne voulais plus le voir,", avait-il raconté.
Pour l'instant, les parties civiles ne comptent pas faire appel. "Cette décision était ce qu’on avait imaginé à l’issue de l’audience en décembre", précise Maître Benouaiche. Les deux parties disposent de dix jours pour prendre leur décision.